Quelle est ma voie

Quelle est ma voie ? Comment la trouver ?

Quand ces questions se mettent à tourner en boucle, c’est le son d’une quête incertaine et cruciale qui s’installe au creux de soi-même, comme un bruit de fond pesant…Bzzzzz, Bzzz, ça donnerait presque le bourdon n’est-ce pas ? Parfois, l’urgence à trouver réponse devient, non plus un bruit de fond, mais une alerte assourdissante et stressante. Dans ce cas, tournez vos oreilles vers le podcast qui suit :

Écouter le podcast : ICI ! // Voir la synthèse : ICI !

Si trouver la réponse à cette question « quelle est ma voie ?» devenait presque obsédant, l’expérience qui va suivre vous aidera je l’espère à la considérer avec un peu plus de légèreté. 

Il s’agit d’une expérience de « dissection » sans scalpel, et sans animal, rassurez vous. Juste vous, votre corps, votre esprit et le mot « voie ». 

C’est parti. 

D’abord une exploration sensorielle : plutôt que de passer beaucoup d’énergie à imaginer LA supposée réponse tant attendue, focalisez votre attention, strictement sur le son propre du mot « voie » Observez comment vous le prononcez : le mouvement de votre bouche, de vos mâchoires, la sensation dans vos lèvres. Observez et ressentez cela en début de mot, puis en fin de mot. 

« Voie » : D’abord, une vibration dans les lèvres quasi fermées, presque des chatouilles, puis l’action d’ouverture des mâchoires et des lèvres, l’émission du son – Enfin la bouche ouverte et qui le reste 

Plus symboliquement : « VVV » : la chatouille qui impose un changement, « OA », l’acte de s’ouvrir à, une sorte d’acceptation de ce qui est. 

Passons maintenant à une exploration sémantique : le sens même du mot « voie », suggère lui aussi ce fameux mouvement : pour aller vers, la dynamique, le fluide : par opposition au figé, à l’œuvre achevée, à la finalité en soi. 

Et si trouver sa voie commençait alors par le fait de s’ouvrir au mouvement ? or ce qui bouge est impermanent. Et si ma voie n’était pas à envisager comme quelque chose de figé, qui définirait enfin qui je suis une bonne fois pour toute, mais comme une accumulation d’expériences evanescentes, qui elles-mêmes contribuent à ma construction identitaire perpétuelle. 

Alors comment apprivoiser le mouvement et l’impermanence ?  

Vous êtes en quête de sens ? partez dès à présent en quête de vos sens… à commencer par l’odorat, qui est un allié tout particulier. Le printemps c’est la saison idéale pr s’y connecter. C’est le sens qui a le plus d’impact émotionnel, un sens immédiat puisqu’on ne peut pas refuser ce qui est offert à la perception du nez, sans risquer l’asphyxie. L’odeur sert de support d’évocation involontaire des souvenirs. L’odeur peut générer appétit et dégoût, accueil et répulsion, porter présence mais aussi absence. Si ce sujet vous intéresse je vous conseille l’interview de Chantal Jaquet, philosophe de l’odorat, dans l’émission les chemins de la philosophie sur France culture : Elle y présente l’un de ses objets d’étude : le kōdō qui figure parmi les trois arts traditionnels japonais. C’est l’art d’ « écouter » les parfums. Ecouter les fragrances. exhalées par des bois parfumés qui sont brûlés selon des règles qui ont été codifiées vers la fin du 14e siècle

En cela, le kodo célèbre la splendeur de ce qui est et va mourir, par l’oreille et le nez.

J’y vois une illustration directe de cet article, puisque c’est le son des questions existentielles qui nous a conduit jusqu’à l’écoute des odeurs…  

Finalement, trouver sa voie, c’est comme avoir du nez, c’est laisser notre intuition, notre feeling, nous guider, c’est s’ouvrir à la possibilité de tester, ajuster, tester encore et remplir son baluchon d’apprentissages nouveaux. En nous amusant avec ce qui est là, juste sous notre nez, que ce soient les mots, le palpable, le visible, l’audible, l’humable, déjà la voie se fait beaucoup plus perceptible et légère. 

Si cet article vous a touché, s’il est à votre goût, ou s’il résonne un peu en vous, n’hésitez pas à le rendre visible pour d’autres en le partageant !

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DUTHION
DUTHION
1 année il y a

Très intéressant. Si je prolonge … la voie ( on peut prononcer waouh) pour l amplifier est signe d émerveillement devant l inattendu et le vivant
Merci pour cette réflexion