oserez-vous le chant improvisé?

Oserez-vous le chant improvisé ?

A tous ceux qui se sentent tréfléchis, optimides,  inpeutrovertis, hypersanscibles: vous avez envie de vous lâcher, de transgresser vos propres limites en douceur, d’être stimulé par un collectif de confiance ? Et si vous essayez le jeu de l’improvisation collective par le chant !
Oui? alors jouez au jeu de l’improvisation par le chant !

Vous vous dites peut-être: « Mais bien sûr..déjà, chanter devant des gens je trouve ça tellement dur alors en plus en improvisant oulala. » C’est aussi ce que ressentent souvent les participants avant de commencer.

Et pourtant, il est bien possible de créer les conditions qui feront que vous vous sentirez capables de le faire, même mieux : vous aurez envie de vous jeter à l’eau. Ces conditions je vous en reparle un peu plus tard.

D’abord, je vais vous expliquer pourquoi vous ressortirez de cette expérience de chant spontané collectif mieux que vous n’y êtes rentrés, dynamisés, fiers de vous et remplis de cette sensation chaude et nouvelle qu’on pourrait qualifier de force intérieure. 

Parce que rien que l’improvisation, en tant que telle, est magique. S’y adonner dans un cadre ludique permet de se donner une chance  d’apprivoiser le spontané et l’inconnu.  Cela contribue, petit à petit, à prendre confiance dans sa propre capacité à ne pas réfléchir avant de sortir un son, un mot, une phrase. L’effet libératoire est d’autant plus rapide et puissant qu’on se met en situation d’être vu par d’autres. Quand on improvise devant un groupe la distance psychologique et temporelle entre soi et les autres est réduite à quasi néant:  les autres découvrent et entendent en même temps que nous, tout ce qui sort de notre bouche. On est intimement synchronisés. Ce qui est dit est dit, tout est à prendre, rien à laisser.

Vous cherchez de l’authenticité ? La voilà.

Improviser permet ainsi de goûter à la vulnérabilité, jusqu’à s’y sentir confortable. Goûter le plaisir de ne pas savoir d’avance, de se jeter à l’eau devant tout le monde, de livrer ce qui nous traverse dans l’instant.

Pour y arriver, tout est question de présence, là maintenant:

L’improvisation implique de mobiliser en simultané à la fois son cœur, son corps et sa tête. Les trois jouent sur le même plan au même moment pour créer de l’inédit et de l’éphémère. Un pour tous, tous pour un. Je m’explique :

  • Le cœur en étant  sensible aux émotions qui le traversent,
  • le corps en s’animant et se mettant en mouvement pour sortir un son,
  • la tête en redoublant d’attention pour ce cœur et ce corps mais aussi pour toute sorte d’inspiration extérieure.
Et l’inspiration justement, comment on la trouve ?

N’ayez crainte, elle viendra d’elle-même si vous faites confiance à votre voix. Et c’est en cela que le chant spontané présente d’autant plus d’intérêt. Votre voix est votre meilleur guide. Laissez-la aller et vibrer là où vous, votre corps et votre âme, en avez besoin.  Si votre joie était un son ce serait quoi? Et si vos larmes étaient un son ce serait quoi? Sonorisez vos émotions, mettez du son sur ce qui vient juste là. Vous serez le premier surpris de ce qui sort, de votre propre potentiel créatif.  Ca y est vous êtes lancés ? continuez et explorez votre corps sonore, laissez vous parcourir par les ondes sonores internes, laissez vous masser par elles. Laissez votre voix vous faire du bien. Elle en a le pouvoir physiologique. Écoutez-la.

Pour oser vous dépasser, vous aurez certainement besoin d’une bonne dose de courage, et surtout de vous sentir en confiance dans le groupe.

Pour exister, ces moments privilégiés et partagés  demandent d’accorder beaucoup de soin à la qualité du cadre collectif: écoute, acceptation, soutien, confiance. C’est là que le rôle de l’animateur est crucial, à la fois pour préparer ce cadre de création spontanée collective et aussi pour accompagner et stimuler avec sensibilité les différents élans et les jets dans l’eau.

Flash info: Des ateliers Vocalisy®:  » la voix et le corps au service du collectif «  verront le jour dès 2023 en Touraine et ailleurs si besoin. Si vous êtes curieux et ou intéressées par cette expérience de groupe, je vous invite à m’écrire à contact@cyriellegirodcoaching.fr

 

 

 

Saccepter tel quel

S’accepter tel quel avec Mesparrow

Octobre 2020, avec une grande sensibilité, l’artiste tourangelle Mesparrow nous offre son nouveau titre « Différente ». Elle y dévoile son ressenti intime pour qu’il résonne, qu’il fasse écho à ce que d’autres vivent au quotidien, comme un cadeau. Je vous invite à écouter la chanson et observer les ressentis ou échos qu’elle génère en vous. C’est par ici: https://youtu.be/LQCVJaFaQ4o .Je serai heureuse de connaitre vos témoignages (en commentaires de l’article), car pour par ma part, je me suis sentie assez troublée.

Mon corps était traversé par différentes sensations diffuses, que ma tête, elle, était incapable de nommer avec les mots justes. C’est en essayant de jouer la chanson au piano, et donc en cherchant à tâtons les différentes notes et accords,  que j’ai compris la raison de ce trouble. L’ensemble voix/paroles/rythme/mélodie a alors pris tout son sens pour moi.

Au travers du présent podcast, je vous partage le fruit de cette modeste « dissection musico-émotionnelle ».

Toutes mes excuses d’avance si mon oreille a fourché sur l’identification des accords.

Bonne écoute que coûte!

Sans oublier la synthèse !

 

 

Quelle est ma voie

Quelle est ma voie ? Comment la trouver ?

Quand ces questions se mettent à tourner en boucle, c’est le son d’une quête incertaine et cruciale qui s’installe au creux de soi-même, comme un bruit de fond pesant…Bzzzzz, Bzzz, ça donnerait presque le bourdon n’est-ce pas ? Parfois, l’urgence à trouver réponse devient, non plus un bruit de fond, mais une alerte assourdissante et stressante. Dans ce cas, tournez vos oreilles vers le podcast qui suit :

Écouter le podcast : ICI ! // Voir la synthèse : ICI !

Si trouver la réponse à cette question « quelle est ma voie ?» devenait presque obsédant, l’expérience qui va suivre vous aidera je l’espère à la considérer avec un peu plus de légèreté. 

Il s’agit d’une expérience de « dissection » sans scalpel, et sans animal, rassurez vous. Juste vous, votre corps, votre esprit et le mot « voie ». 

C’est parti. 

D’abord une exploration sensorielle : plutôt que de passer beaucoup d’énergie à imaginer LA supposée réponse tant attendue, focalisez votre attention, strictement sur le son propre du mot « voie » Observez comment vous le prononcez : le mouvement de votre bouche, de vos mâchoires, la sensation dans vos lèvres. Observez et ressentez cela en début de mot, puis en fin de mot. 

« Voie » : D’abord, une vibration dans les lèvres quasi fermées, presque des chatouilles, puis l’action d’ouverture des mâchoires et des lèvres, l’émission du son – Enfin la bouche ouverte et qui le reste 

Plus symboliquement : « VVV » : la chatouille qui impose un changement, « OA », l’acte de s’ouvrir à, une sorte d’acceptation de ce qui est. 

Passons maintenant à une exploration sémantique : le sens même du mot « voie », suggère lui aussi ce fameux mouvement : pour aller vers, la dynamique, le fluide : par opposition au figé, à l’œuvre achevée, à la finalité en soi. 

Et si trouver sa voie commençait alors par le fait de s’ouvrir au mouvement ? or ce qui bouge est impermanent. Et si ma voie n’était pas à envisager comme quelque chose de figé, qui définirait enfin qui je suis une bonne fois pour toute, mais comme une accumulation d’expériences evanescentes, qui elles-mêmes contribuent à ma construction identitaire perpétuelle. 

Alors comment apprivoiser le mouvement et l’impermanence ?  

Vous êtes en quête de sens ? partez dès à présent en quête de vos sens… à commencer par l’odorat, qui est un allié tout particulier. Le printemps c’est la saison idéale pr s’y connecter. C’est le sens qui a le plus d’impact émotionnel, un sens immédiat puisqu’on ne peut pas refuser ce qui est offert à la perception du nez, sans risquer l’asphyxie. L’odeur sert de support d’évocation involontaire des souvenirs. L’odeur peut générer appétit et dégoût, accueil et répulsion, porter présence mais aussi absence. Si ce sujet vous intéresse je vous conseille l’interview de Chantal Jaquet, philosophe de l’odorat, dans l’émission les chemins de la philosophie sur France culture : Elle y présente l’un de ses objets d’étude : le kōdō qui figure parmi les trois arts traditionnels japonais. C’est l’art d’ « écouter » les parfums. Ecouter les fragrances. exhalées par des bois parfumés qui sont brûlés selon des règles qui ont été codifiées vers la fin du 14e siècle

En cela, le kodo célèbre la splendeur de ce qui est et va mourir, par l’oreille et le nez.

J’y vois une illustration directe de cet article, puisque c’est le son des questions existentielles qui nous a conduit jusqu’à l’écoute des odeurs…  

Finalement, trouver sa voie, c’est comme avoir du nez, c’est laisser notre intuition, notre feeling, nous guider, c’est s’ouvrir à la possibilité de tester, ajuster, tester encore et remplir son baluchon d’apprentissages nouveaux. En nous amusant avec ce qui est là, juste sous notre nez, que ce soient les mots, le palpable, le visible, l’audible, l’humable, déjà la voie se fait beaucoup plus perceptible et légère. 

Si cet article vous a touché, s’il est à votre goût, ou s’il résonne un peu en vous, n’hésitez pas à le rendre visible pour d’autres en le partageant !

Blog-Cyrielle-Girod-coaching

16 avril : Journée mondiale de la voix ! Honorons celle qui nous sauve du confinement !

Pourquoi la voix nous sauverait-elle du confinement ? C’est par elle que les liens humains se maintiennent, que les réunions à distance portent quand même leur fruit quand l’image ne suit pas,   faute d’une connexion correcte. La caméra bugg ? reste le micro….c’est alors que tout passe par la voix, au-revoir le non verbal…restent le timbre, le rythme, le volume, les mots, les labsus, les onomatopées et les éraillements. Vous-êtes vous demandés ce que vous donniez à entendre ?

« Dis moi bonjour je te dirai qui tu es ». Ce sera le thème d’un prochain article, chaque chose en son temps. La voix recèle beaucoup de pouvoirs dont celui décrit ci-dessous, qui, je l’espère vous sera utile en ce temps de confinement.

C’est parti :

Pour parler et chanter, les voyelles, notamment, nous obligent à ouvrir la bouche, c’est à dire desserrer les dents. Ok, basique, simple. « Desserrer les dents » c’est aussi « en démordre », « renoncer à », « se défaire de ses certitudes »… Vous voyez où je veux en venir ? La voix et le chant au service du lâcher prise bien sûr ! J’y crois profondément pour en avoir fait l’expérience physique et sensorielle à l’occasion d’explorations vocales diverses et variées (psychophonie, circles songs improvisées, chant en polyphonie…). Pour émettre un son, vos cordes vocales doivent se toucher et ainsi émettre des vibrations par la transformation énergétique du souffle pulmonaire. Place à l’énergie vibratoire qui se diffuse dans toute votre gorge, votre thorax, votre dos, votre tête jusqu’au sommet du crâne. Essayez de mettre votre main sur ces zones quand vous émettez un son, vous la sentirez par vous-mêmes. Des récentes études scientifiques ont montré que l’acte de chanter stimule le nerf vague par l’action des vibrations sur la gorge. Ce nerf est largement impliqué dans la régulation des émotions et du stress et le malaise vagal donc. D’après Sonia Pellissier Maitresse de conférences en Neurosciences et Physiologie appliquée à la Psychologie, «Lorsque nous sommes dans un état de calme intérieur et que nous ressentons des émotions de gratitude ou de compassion, l’activité du nerf vague est à son plus haut niveau ».

Prenez soin de vous en prenant soin de votre voix, chouchoutez là par quelques vocalises. Entrainez là sous la douche, en jardinant, en chantant en famille, quand vous le sentez. Et rien de tel qu’un petit échauffement des cordes vocales et quelques respirations avant de démarrer vos visios.

FA SI LA TESTER, à vous les micros.