puce cérébrale

Training Créativité par le jeu

Votre pensée est-elle plutôt fluide ou plutôt flexible?

Pour le savoir, testez vos habiletés associatives avec le jeu spécialement conçu pour vous: la puce cérébrale, qui saute d’une idée à l’autre. Indiquez vos listes de mots en commentaire pour que je vous réponde. Et en bonus, à la demande: la version familiale du jeu!

La quantité de mots trouvés en 1 minute indiquera le caractère fluide de votre pensée. La diversité des univers explorés par association indiquera le caractère flexible de votre pensée.

A vous de jouer

Et si vous voulez en savoir plus sur les étapes du processus créatif c’est ici: les étapes du processus créatif

créativité training

Training: Créativité par le jeu

Célébration de la créativité: une devinette qui invite à se mettre dans la peau de……un chien..#empathieanimalee#imagination – Cette habileté empathique est très utile dans les démarches de design thinking et innovation, notamment pour offrir des « expériences utilisateur » toujours plus pertinentes. A vous de jouer ! #designthinking#innovation #uxdesign

Voici une devinette qui invite à se mettre dans la peau de……un chien..#empathieanimalee#imagination – Cette habileté empathique est très utile dans les démarches de design thinking et innovation, notamment pour offrir des « expériences utilisateurs » toujours plus pertinentes. A vous de jouer ! #designthinking#innovation #uxdesign

Et si vous voulez en savoir plus sur les étapes du processus créatif, c’est ici: les étapes du processus créatif

stimuler la créativité

Comment stimuler la créativité en 4 étapes

La créativité est en chacun de nous. Elle peut être plus ou moins inhibée en fonction des parcours, des filtres qu’on se met…et des autorisations qu’on se donne à sortir du cadre. Elle n’est pas réservée qu’aux artistes. Elle est utile chaque jour en entreprise, dans sa vie perso (les personnes qui s’occupent d’enfants savent bien de quoi on parle ! ) pour rebondir sur l’imprévu, quand il n’y a pas de méthode, pour tirer profit d’un cadre trop contraignant….Bref, voyons donc comment permettre à cette créativité de s’exprimer et trouver terrain à sa concrétisation:
 
Etape 1 – Observer la réalité dans ses détails et ses contours
Par exemple dans l’image ci-dessus: du barbelé, du crin de vache givré… => s’imprégner, collecter de la matière, s’ouvrir à ce qui est.
 
Etape 2Laisser venir les images et imaginaires à la pensée
« Tiens, on dirait les tentacules d’un poulpe ou d’une méduse.. » => s’autoriser les idées les plus farfelues, s’ouvrir au fou, à l’absurde, à l’insensé, à l’Aquoibon?
 
Etape 3 Combiner réalité et imaginaire pour générer de nouvelles perspectives 
« Voyons-voir, cette image pourrait-elle illustrer une sensibilisation à la cause animale et environnementale ? ou alors un trait d’humour, avec un titre type Poulpe Fiction? .. Ah sinon, en parlant de méduse, j’ai lu l’autre jour dans la revue Pour la Science que justement une race de méduse peut apprendre à éviter les obstacles sans cerveau…c’est le comble on dirait bien que celle-ci n’a pas encore assez appris…(pour ceux que ça intéresse, voici l’article: https://www.pourlascience.fr/…/certaines-meduses-sont…)
 
Etape 4: Reste à choisir la finalité désirée
=> Trier les options en fonction de l’objectif concret à viser: Quel message cette image doit-elle illustrer ? Qu’est-ce que je veux en faire?  Evaluer la pertinence de chaque option au regard des critères d’analyse objectifs que l’on se donne. Cet article a-t-il une visée promotionnelle ? informationnelle? poétique ? 
 
Et voilà en quelques lignes l’illustration d’un processus créatif basé sur:
une phase Divergente, d’ouverture et d’idéation : Etapes 1 à 3 / # toutestpermis
une phase Convergente, de tri et sélection et évaluation: Etape 4. / #retouràlaréalitépragmatique 
 
Mélanger les 2 phases risque de brider le caractère innovant des idées générées. Non à la Cré-hâtivité!  Pas de précipitation: tout est histoire de rythme. Oui: en phase divergente, les idées fusent et rebondissent les unes avec les autres, c’est dynamique. Puis les idées se tarissent, c’est le temps de la respiration avant de passer à la phase suivante de Convergence. Celle-ci est plus lente, plus structurée, c’est le temps de la décantation.
 
Avoir conscience de ce processus de créativité et des techniques de stimulation des idées permet d’en démultiplier les effets. En particulier lorsque l’on est en groupe. Certaines personnes seront naturellement plus à l’aise sur la phase divergente et d’autres sur la phase Convergente. Les faire travailler ensemble dans un cadre clair permet au groupe de déployer son intelligence collective.
 
L’accompagnement en coaching individuel tel que je le pratique pioche lui aussi régulièrement dans ce processus créatif. Il permet aux coaché.es d’identifier de nouvelles pistes d’actions à expérimenter et sortir de schémas répétitifs qui les mènent inévitablement à des blocages. Cela fonctionne bien pour des problématiques de type orientation de carrière, résolutions de problématiques répétitives, définition d’une offre commerciale…
 
Alors si vous sentez avoir besoin d’un tiers pour stimuler votre créativité en coaching, je serai ravie de vous accompagner ! En attendant exercez vos habiletés créatives en vous amusant ici:
 
 
A bientôt
 
Cyrielle GIROD
 
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Comment (enfin) tenir ses résolutions ?

Si vous préférez écouter que lire, voici la version podcast de l’article : https://youtu.be/fwN_hSHqj1M

Qui dit nouvelle année dit bien souvent de belles résolutions et l’espoir sincère de les tenir : ou plutôt l’illusion qu’on va être capable de les tenir par le simple fait de les avoir partagées à ses amis le soir du réveillon.

« Si si cette année c’est promis j’arrête de boire ! …Allez on trinque pour fêter ça ? »

Sauf que voilà : prendre une bonne résolution implique de décider de faire évoluer soi-même ses comportements. Cela veut dire changer des habitudes bien souvent ancrées depuis très longtemps. Et ça c’est loin d’être simple : pourquoi ?

Des chercheurs du MIT ont étudié les processus neurologiques de l’habitude. Ils ont découvert que les comportements habituels sont stockés au niveau des noyaux gris centraux, des regroupements de neurones situés dans des ganglions à la base du cerveau. Les actions répétitives y sont converties en automatisme en suivant un schéma précis sous forme de boucle: Signal – Routine- Récompense. On appelle cela le « chunking ». Nous en reparlerons plus tard.

Cette automatisation permet au cerveau de se mettre en veille lors des mouvements de routine. De fait, quand vous faites quelque chose d’habituel, vous ne dépensez pas d’énergie.

Résultat, ayez bien conscience qu’imaginer transformer vos habitudes ou en créer de nouvelles va donc vous demander beaucoup d’efforts. Ce qui conduit à questionner votre motivation réelle et sincère à changer.

  • Le pourquoi vous mettez-vous cette résolution ? les causes
  • mais aussi le pour quoi ? A quoi vous sert cette nouvelle résolution ?

Il vous faudra ensuite identifier quelle nouvelle routine créer et répéter jusqu’à ce qu’elle devienne à son tour automatique ?

Pourquoi se mettre des bonnes résolutions ?

Quel est le moteur de votre envie de changement ? A quoi souhaitez-vous mettre fin ?

Il s’agit de conscientiser concrètement ce qui n’est pas satisfaisant pour vous et en quoi cela vous impacte au quotidien : en résumé trouver du sens. Ce sera plus facile de vous y référer quand vous sentirez le découragement poindre.

Bon vous allez me dire, c’est bien beau tout ça mais on a besoin de concret. Voilà donc un exemple :

  • « Ma bonne résolution cette année c’est de passer moins de temps sur les réseaux sociaux »
  • « Ah oui ? pour quelles raisons voudriez-vous faire ce changement ? »
  • « Parce que je perds du temps et je me disperse »
  • « A quel point est-ce important pour vous de passer moins de temps sur les réseaux sociaux ?»
  • « Parce que par exemple au réveil je regarde direct mon téléphone, je vois ce qui se passe ailleurs, et je me perds tout de suite dans une sensation bizarre, ça me met la pression, je me sens nulle. J’ai du mal à me concentrer sur ce que j’ai envie de faire dans la journée, et après je culpabilise de ne pas être efficace…
  • « A quelle fréquence ressentez-vous cela ? »
  • « Quasiment tous les matins, et puis le soir aussi au coucher »
  • « Si vous deviez évaluer le coût que cela représente pour vous sur une échelle de 0 à 10 ça donnerait quoi ? »
  • « Je dirais 7/10 »
  • « Quelles sont les 3 meilleures raisons que vous avez pour effectuer ce changement ? »
  • « Et bien la première c’est que j’en ai vraiment marre de ressentir ça. La deuxième c’est que si je passais moins de temps sur les réseaux, je pourrais être plus concentré.e sur ce que j’ai à faire et satisfait.e de moi à la fin de la journée. Troisièmement, parce que je pense que je dormirais mieux si je ne regardais pas mon téléphone au coucher. Je me sens souvent fatigué.e durant la journée. Si je dormais mieux et me couchais plus tôt ma journée serait beaucoup plus fluide »

Cette personne a pris une habitude/réflexe qui la pousse à regarder son téléphone au coucher et au réveil. Cela génère de la culpabilité, de la tristesse et de la fatigue, des sensations désagréables et récurrentes dont elle souhaite se défaire. Cela l’empêche de se concentrer sur ce qui est important pour elle, la stimule et lui apporte de la satisfaction.

Elle a donc identifié ses motivations à changer : ce qu’elle veut laisser derrière elle et ce qu’elle recherche.

Comment créer une nouvelle routine ?

En introduction, nous avons évoqué la boucle « chunking » : Signal/ routine/ récompense. Dans son livre intitulé « le pouvoir des habitudes » Charles Duhigg, décrit ce processus comme : « la boucle de l’habitude » et interroge au travers de différents cas comment créer de nouvelles routines via cette boucle.

Il cite l’exemple de Claude Hopkins, pionnier de la publicité moderne, qui a réussi à instaurer l’habitude du brossage de dents chez les américains pour vendre le dentifrice Pepsodent. Il a ajouté le désir et l’envie à la boucle de l’habitude :

  • Signal : « j’ai un film opaque sur les dents »
  • Désir : « j’ai envie d’avoir un beau sourire »
  • Routine :  « je me brosse les dents »
  • Récompense : « J’ai une sensation de propreté et un beau sourire »

En résumé, pour créer ou faire évoluer une nouvelle habitude, il s’agirait donc d’abord d’identifier quel est le signal déclencheur simple et quelle sera la récompense désirable.

Dans l’exemple des réseaux sociaux, on sent bien que la personne va devoir identifier quel besoin l’action automatique de prendre son téléphone vient nourrir. Est-ce une sensation d’ennui ? un évitement pour ne pas faire autre chose ? un besoin d’évasion ou d’inspiration ? un besoin de repos intellectuel ou mise en veille ? un besoin de se sentir relié aux autres ?

La boucle de l’habitude installée à faire évoluer pourrait être la suivante :

  • Le signal pourrait être : Je m’ennuie / je me sens seul.e
  • Le désir/l’envie : me stimuler, me sentir connecté à mes proches, éviter ce qui m’embête
  • La routine : je fais inlassablement le tour des réseaux (facebook, insta, whatsapp, linkedin,mails, tiktok etc )
  • Récompense : j’ai vu quelque chose qui m’a diverti, j’ai reçu un message de quelqu’un ou un like sur une publication, j’ai oublié mes questions existentielles le temps de scroll…

L’effet pervers dans le cas des réseaux, c’est que la récompense n’existe pas de manière systématique, ce qui a pour effet de rallonger encore le temps qu’on y passe en quête de cette récompense aléatoire.

Bref, et maintenant il s’agit de créer quelle autre routine pourrait, à partir du même signal, aboutir à la même récompense.

Par exemple, quand la personne se voit en train de saisir son portable sans raison particulière, il s’agit du signal. Puis, en observant son ressenti à ce moment précis, elle pourra choisir en conscience de faire quelque chose qui nourrisse son besoin de stimulation, sa nouvelle routine.

Enfin, vous vous en doutez bien, il vous faudra beaucoup de volonté pour maintenir ce nouveau comportement. Mais gardez l’espoir, la volonté n’est pas un trait de caractère. Il s’agit d’une compétence qui s’entraine, comme un muscle. Et comme un muscle, la volonté se fatigue. Si vous en faites preuve à plusieurs reprises dans la journée, vous n’en aurez plus en stock à la fin de la journée. C’est important d’en avoir conscience pour être indulgent avec vous-mêmes et pas trop exigeant.   

Vous avez résolument fait preuve de beaucoup de volonté pour écouter ce podcast jusqu’au bout. Bravo, merci et désolée d’avoir grignoté votre stock de volonté pour la journée.

Ma bonne résolution pour cette année : faire des podcasts plus courts !

Foot et communication

Comment faire évoluer ses modes de communication interpersonnelle ? Quand le foot nous inspire…

Jouer avec les analogies, les mots et les métaphores pour stimuler la créativité des clients que je reçois en coaching, je crois que c’est l’un des outils que je préfère, pour son efficacité d’une part, et pour ce rapport au « jeu » qu’il incarne. Il permet d’entrainer l’esprit à jongler avec les situations, leur mettre des costumes différents et voir ce que ça change, ce que ça apporte concrètement.

Voici un exemple concret, tout droit issu de mon expérience récente, qui a permis d’aller puiser dans l’univers du foot pour identifier des façons de faire évoluer les modes de communication d’une cliente. 

En séance, la cliente déplore qu’elle a tendance à s’exprimer « violemment » lorsque la colère, la surprise ou l’incompréhension s’emparent d’elle. Ce comportement lui pose des difficultés car elle n’arrive pas à exprimer ce qu’elle ressent vraiment, et l’embarque dans des conflits qui malmènent sa relation aux autres.

  • Il faudrait que j’arrive à réfléchir avant de parler
  • Vous voulez dire prendre le temps de la réflexion ? 
  • Oui c’est ça, il faudrait que j’arrive à temporiser 

Il s’avère que cette cliente pratique le football amateur, et évoque souvent les situations qui s’y déroulent, et qui d’ailleurs peuvent susciter ces réactions « violentes »

  • Quelles alternatives pourriez-vous tester pour temporiser justement ? 
  • Et bien je ne sais pas…
  • Et si on prenait l’exemple du foot, arrive-t-il que l’équipe doive temporiser au foot ? »
  • Oui le coach il nous le dit parfois 
  • Et que fait l’équipe alors ? 
  • Bin on fait tourner la balle, on construit le jeu…
  • Ok. Vous construisez le jeu… rapporté à votre contexte personnel, à quoi ça pourrait correspondre?
  •  Au lieu de répondre direct, je pourrais poser des questions à l’autre….pour comprendre pourquoi il.elle dit ça…
  • OK, donc vous dites que vous pouvez construire votre compréhension de la situation en la clarifiant par des questions. C’est bien ça? Au foot, quand l’équipe adverse vous oppresse, que pouvez-vous faire d’autre ?
  • Un tacle (rires), bon ça je sais faire. Mais sinon, on peut dégager en touche.
  • Ah ok, dégager en touche et remettre en jeu après avoir soufflé un peu si je comprends bien. Et alors, dans votre vie personnelle, à quoi ça peut correspondre ? 
  • Et bien, si je sens que ça monte à l’intérieur pendant une discussion, je peux dire que je vois qu’il y a un sujet important, qu’il faut qu’on discute, mais que je ne suis pas dans les bonnes conditions pour le faire là tout de suite.
  • Ok, et comment remettez-vous en jeu alors ?
  • Bin, je peux lui demander si il.elle est d’accord d’en reparler quand je me sens prête.

En se référant ainsi à des images et expériences particulièrement familières, cette personne a pu identifier elle-même des actions à tester dans son quotidien concret. C’est un moyen d’activer une sorte de réflexe. Quand elle va rejouer au foot, il est fort probable que cet échange lui revienne, et vice-versa dès qu’elle se trouvera en situation de dialogue complexe. 

En résumé, voici ce que le foot a à nous apprendre pour communiquer:

  • Construire le jeu: Posez des questions à l’autre, cherchez à clarifier votre compréhension de ce que vous avez entendu et la façon dont vous l’interprétez
  • Dégager en touche: Donnez-vous du temps quand vous sentez que les émotions sont trop intenses et vous empêchent d’objectiver. Attention, le risque serait de fuir le sujet. Prévenez votre interlocuteur que le sujet est très important pour vous et que vous avez besoin d’en discuter calmement. Exprimez lui votre réalité : « je suis trop fatigué.e ou j’ai besoin de temps pour faire le clair sur ce point, es-tu d’accord pour qu’on en reparle demain ? »
  • Identifier dans quel but vous tirez ! Souvent les conflits se créent alors que les deux personnes ont le même besoin profond de connexion à l’autre, ou d’harmonie. Ce sont leurs stratégies pour nourrir ce besoin qui diffèrent. Demandez-vous quel message vous souhaitez faire passer à l’autre, quelle est votre intention vis-à- vis de cette personne, quel est votre besoin profond dans cette relation ? Prenez le temps d’y réfléchir à votre rythme car ce travail demande une bonne dose d’introspection. Il est peu probable que les réponses viennent au moment où le conflit démarre si vous n’y êtes pas préparé.

A vous de jouer, la balle est dans votre camp !

puzzle

Et si le puzzle répondait aux enjeux du travail hybride ?

De plus en plus d’entreprises ont mis en place le télétravail dans leurs organisations suite à la période de test forcé par la crise sanitaire. Dans la récente étude conjointe de l’ANACT et l’APEC , intitulée: « Télétravail des cadres : entreprises et managers à la recherche de nouveaux équilibres », la majorité des salariés (cadres) interrogés souhaiteraient télétravailler 2 à 3 jours par semaine, tandis que la majorité des responsables RH interrogés, eux, viseraient 1 à 2 jours par semaine.

Pourquoi revenir au bureau et comment recréer l’esprit d’équipe mis à mal pendant la crise sanitaire ?
Comment créer des repères et une culture d’entreprise commune à l’heure du travail hybride ?
Et si, le puzzle, mine de rien, faisait partie des solutions à ces problématiques ?

J’arrive au bureau lundi matin, personne au café mais je vois que les contours du puzzle installé la semaine passée sont déjà terminés. Je fais ma part en buvant mon café: 2 pièces en 5 mn. Je suis content.e. Je reviens le jeudi à la pause déjeuner: le puzzle a avancé sans moi, d’autres y ont pris part, je m’y remets. Hugo vient s’installer à la table pour boire son thé. Il a l’air préoccupé., il me fait part d’un souci qu’il a sur un projet, tout en regroupant machinalement les pièces par couleur. Puis quelqu’un d’autre arrive. Je ne le connais pas. Ce doit être un nouveau collaborateur. Toujours debout, il se penche sur la table pour observer le plateau avec un regard joueur. Il s’exclame : « Ah super! vous avez trouvé cette pièce là, je l’ai cherchée la semaine passée sans jamais mettre la main dessus. » La conversation était lancée. Il nous raconte son parcours et son rôle dans l’entreprise. Le puzzle avance difficilement.

– « Vous n’auriez pas vu une pièce bleue avec du rouge dans un coin ?»

– « Ah si j’en ai vu une comme ça dans le tas à ta droite »

– « Yes, merci je l’ai trouvée ! »

Bref, vous l’aurez compris au travers de cet exemple,  voici les 10 bonnes raisons de proposer un « coin » puzzle dans vos locaux  (ou plutôt une « pièce » puzzle):

1 : Une bonne occasion de vous sortir de devant votre écran et vous mettre à une activité concrète et sensorielle (vue, toucher), voire ouie si vous diffusez un fond musical) . Le puzzle procure le plaisir de voir le résultat concret de ses propres actions/efforts, et ceux des autres. Attention: pour préserver vos yeux, veillez à ce que le plan de travail soit suffisamment bien éclairé, avec une intensité lumineuse comprise entre 300 à 450 lux (soit un peu plus fort que sur votre bureau)

2 : Un moyen d’activer le corps en alternant les postures: assis, debout, à tourner autour de la table pour changer les points de vue. L’idéal serait d’avoir une table à hauteur variable pour préserver son dos en posture debout.

3: Un temps de « déconnexion », une sorte de méditation active le temps d’une pause, qui permet de se concentrer et porter son attention sur une tâche bien précise et d’oublier tout le reste, sans enjeu particulier. 

4 : Une activité à la fois individuelle et collective avec un but communet plusieurs façons différentes d’y contribuer selon l’humeur, les aptitudes, la disponibilité, la motivation …Plutôt que d’entrainer l’esprit de compétition comme c’est le cas du babyfoot, le puzzle exerce la capacité à « faire avec », à coopérer dans l’atteinte du but commun. Et ça, ce n’est pas du luxe en entreprise !

5 : Un prétexte au faire ensemble, à la discussion et l’interconnaissance: Un puzzle monochrome de 5000 pièces peut faire partie des activités dites fastidieuses, qui faites à plusieurs, deviennent agréables. Encore mieux : elles fixent de bons souvenirs de groupe, comme au temps des veillées où l’on écossait les petits pois, épluchait les châtaignes ou cassait des noix…

6 : Un outil de connaissance de soi et de l’équipe: Observez quelles sont les tâches qui vous stimulent le plus naturellement : par exemple classer les pièces par couleur, repérer les formes (les creux/les vides). Le challenge est-il suffisamment motivant ? Quand êtes-vous stimulé.e, ou au contraire découragé.e ? Est-ce en lien avec l’intérêt que vous portez à l’image à reproduire ou le niveau de difficulté du puzzle ? Qu’est-ce qui vous attire dans cette activité? le fait d’être avec d’autres et de discuter, le fait d’être concentré sur une tâche ?

7 : Un repère spatio-temporel rassurant à l’heure du travail hybride et du flexoffice: un coin puzzle qui reste en place au même endroit, et qui avance progressivement peut devenir un repère rassurant et apaisant pour des collaborateurs : Dans cet endroit, les personnes introverties ou timides ont un support pour rentrer en relation aux autres, les « blancs » dans les conversations ne sont plus identifiés en tant que tel, car utiles à la concentration. Dans le puzzle, chaque pièce est unique et possède sa propre place, ce qui n’est pas nécessairement le cas dans les organisations spatiales en flexoffice. Le coin puzzle/café devient alors un phare/repère fixe, où les membres de l’équipe savent qu’ils vont se côtoyer, être en lien synchrone ou asynchrone.

8 : Une activité ludique et inclusive: Autour de la table, plus de hiérarchie qui tienne, pas de domination possible liée au genre ou à l’âge,  tout le monde peut y contribuer et se prendre au jeu. De ce point de vue, c’est aussi une bonne alternative à la pause cigarette !

9 : Un moyen (parmi d’autres) de muscler son cerveau: «La pratique du puzzle améliore significativement certaines de ces compétences cérébrales» Patrick Fissler, chercheur en neurologie à l’université d’Ulm (Allemagne). Selon une étude clinique de l’université d’Ulm (Allemagne), faite en collaboration indépendante avec la société éditrice de puzzles Ravensburger  en 2018 : le puzzle stimulerait ainsi huit fonctions visuelles et spatiales, dont la perception, la flexibilité, la mémoire de travail, la rapidité ou la rotation mentale (utilisée par le joueur pour imaginer dans quel sens il va poser sa pièce)

10 :  Et tout ça, à très petit budget: le problème des puzzles c’est qu’une fois que c’est fait, c’est fait…dans le meilleur des cas, le puzzle peut s’exposer, mais pas sûr qu’il soit accepté comme objet de décoration officiel. Se pose la question du renouvellement…pensez alors réemploi : il est fort probable que les greniers et armoires de vos collaborateurs regorgent de puzzles à faire et refaire…un véritable réseau d’échange interentreprise pourrait bien se créer…

Si vous pensez ne pas avoir assez de surface pour un coin Puzzle dans vos locaux, faites appel au collectif Tool to team: www.tool-to-team.fr . Par une analyse fine de vos usages et besoins, nous trouverons à coup sûr une pièce pour votre puzzle 🙂

 

Comment réagir face aux comportements sexistes au travail?

Comment réagir face aux comportements sexistes au travail ?

En voilà une question à la fois appétissante et difficile …

Formulée ainsi, on s’attendrait presque à ce qu’il existe une réaction « recette » qui permettrait de gérer les comportements sexistes à chaque fois qu’ils se présentent, en tant que « victimes », ou en tant que « témoin ».

Des recettes toutes faites, vous en trouverez plein sur internet, des « bonnes réparties » lancées avec humour, des exemples de réponse retournées du tac au tac avec un recul incroyable…

Oui mais voilà :

« Un vieux technicien avec qui j’ai été amenée à travailler à un moment donné, a parlé de moi en ces termes:  » c’est une femme, elle pose des questions sans vraiment les comprendre » » vécu Pauline, Ingénieure Télécoms

« C’est autorisé ça les femmes sur le chantier ? » vécu par Maryline, Ingénieure Structure 

« Je ne comprends pas comment on peut être pédé, les femmes sont tellement belles ! » avec un petit geste me désignant sur la partie « les femmes sont belles » et sourire de connivence m’indiquant que c’était le meilleur des compliments dans son esprit…. » vécu par Emilie, Ingénieure Génie Civil

La réalité c’est que quand vous vous retrouvez dans ces situations, l’effet de surprise et toutes les émotions intenses qui l’accompagnent font qu’il devient vraiment difficile de réagir comme on le voudrait. Et d’autant plus au travail, parce que vous pressentez que votre réaction peut avoir des conséquences qui pourraient vous desservir: « j’ai peur de perdre mon travail si je montre ma colère, je ne veux pas ternir l’image de ma société vis-à-vis du client, je dois travailler sur ce projet pendant des mois, je ne veux pas mettre une mauvaise ambiance » etc..

Ces citations font partie de la longue liste de témoignages que j’ai reçus suite à un sondage auprès de femmes ingénieures, oeuvrant au quotidien dans des postes à responsabilité. C’est donc du vécu, du vécu actuel. Les stéréotypes ont encore la peau dure, il va falloir accepter l’idée.

Alors comment faire pour gérer ses situations ?

Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises façons de réagir.

La question à se poser serait plutôt : Dans telle situation, quelle réaction serait juste pour moi et pour l’autre ?  La réponse est spécifique à votre propre fonctionnement, qui lui-même dépend de votre cadre de références, de vos propres valeurs, de vos besoins, de vos moteurs etc.

C’est la raison pour laquelle dans la formation que j’anime à ce sujet, je vous propose d’abord d’aller observer et ressentir ce qui se joue pour vous personnellement dans les situations que vous vivez. Ce sont les clés essentielles pour s’affirmer et booster la confiance en soi.

Puis, vient le temps de la pratique, par des modes d’animation qui invitent à se mettre en mouvement et à jouer avec les concepts et outils intellectuels présentés au cours de la journée. Il y en a pour tous les goûts : mises en situations inspirées du théâtre de l’opprimé, des discussions et analyses de cas, des jeux de carte « réparties », différents rôles pour que vous vous sentiez libres d’oser expérimenter des façons de réagir et dépasser vos craintes.

C’est par la pratique que vous acquerrez de nouveaux réflexes, à fore d’entrainement, de tests, et de temps.

Alors si vous souhaitez muscler votre capacité à exprimer ce qui est juste pour vous, le tout dans une ambiance sécurisante et légère, contactez-moi! 

Des coach à toutes les sauces

Attention au « coach surfing » !

Comme moi, vous voyez certainement ce mot « coach » utilisé à toutes les sauces. Coach sportif, coach jardinage, coach image, coach minceur, etc etc. Les étagères des kiosques à journaux en sont l’illustration directe.

C’est une telle submersion qu’on aurait envie de s’en protéger. Alors je comprends ce regard méfiant et incrédule que je perçois chez certaines personnes quand je les informe que je suis coach professionnel.

Encore hier, à l’occasion d’une rencontre organisée par un réseau d’entrepreneurs : en 10 mn, à peine arrivée, j’ai eu droit à : « Alors surtout ne dis pas que tu es coach hein, alors ça on en voit passer », puis « mais des coachs on en voit tous les jours, pourquoi toi et pas un autre ? » ….hum hum.

Je ne sais pas s’ils disent la même chose aux conseillers patrimoniaux, aux comptables, aux courtiers, aux psychologues, aux vendeurs de vêtements, aux infographistes…Je me demande juste ce que ma présence vient heurter en eux pour qu’ils en viennent à me dire ça.

La bonne nouvelle c’est que plus j’entends ce genre de remarque ou « conseil », et plus ça me conforte dans le constat que cette profession de coach mérite d’exister !

Le problème c’est que, comme dans toutes les disciplines et professions, le mot est utilisé à des fins commerciales et business, il est détourné de son essence même.

Par exemple, quand vous lisez dans la presse: « Confinement, les bons conseils d’un coach » rien de plus facile que d’assimiler coach à conseil. Cette tournure de phrase suppose que quelqu’un qui ne vous connait pas, aurait non seulement des conseils à vous donner, et qu’en plus ce sont les bons ! 

Le rôle du coach est à l’opposé de cela, ce n’est ni un formateur, ni un consultant, ni un thérapeute. Mais alors c’est quoi ?

Pour avoir la réponse à cette question, trois options :