Teambuilding

Faciliter des temps de cohésion de groupe: un rôle exigeant et complexe

Figurez-vous que faciliter des temps de teambuilding n’a pas grand chose à voir avec la facilité.  Au contraire, le rôle de « facilitateur.rice » existe justement parce que ce qui se joue dans les dynamiques collectives est souvent complexe.

Alors en quoi le rôle de facilitateur.rice est-il complexe ? 

Parcequ’il fait appel à deux grands types d’aptitudes:

1/ la capacité à penser, designer et programmer la session avant le jour J

2/ la capacité à inspirer, animer et gérer le groupe le jour J

Vous-mêmes, vous sentez-vous, peut-être, plus à l’aise pour conceptualiser, organiser planifier, là où votre collègue est à l’aise pour parler devant un groupe ou donner l’énergie de l’action. * (Ou l’inverse). Et bien, pour un facilitateur.rice ou teambuider, ces deux facettes d’une personnalité sont régulièrement sollicitées, c’est pourquoi il est fort recommandé d’avoir plus d’un tour dans son sac! 

D’accord mais de quoi ce sac est-il rempli alors? 

Tout d’abord, pendant la phase de conception du programme:

Une bonne dose de pédagogie et d’empathie

Tout l’enjeu du facilitateur.rice est de créer et proposer des activités qui répondent à un besoin précis. Quel thème les participants ont-ils intérêt à tester/travailler pour améliorer leur fonctionnement collectif? Cela peut être, par exemple, la capacité d’écoute mutuelle, le soutien et la confiance dans le groupe, la recherche de solutions collectives et créatives, de mieux se connaitre… etc. C’est bien en fonction de ces besoins concrets que le facilitateur imagine et construit ses séquences.

De l’imagination et de la créativité pour du sur-mesure

Peut-être connaissez-vous ou avez-vous récemment participé à des activités brise glaces (ou icebreakers). Ces « jeux », proposés en démarrage de réunion, workshops collectifs ou séminaire, ont pour rôle de mettre les participants dans les bonnes conditions pour atteindre leur objectif de travail. Quand ils sont bien choisis, les « icebreakers » apportent un vrai plus. Mais, cette tendance se répandant de plus en plus, l’effet de surprise ne joue plus systématiquement. Cela vaut aussi pour certains outils d’accompagnement largement utilisés dans le secteur du coaching d’équipe et de l’accompagnement de projet. Par exemple, je vous partage le témoignage d’un participant à un évènement teambuilding dans son entreprise: « Pfff, les facilitateurs sont arrivés à 3, ils nous encore fait faire le Speedboat, sauf qu’on était 60 personnes, t’imagines même pas le nombre de post-its…on en n’a rien retiré »  Dommage… Le meilleur moyen de savoir se servir de ses outils c’est donc encore de les créer soi-même. Place à la créativité et à l’imagination! Et tant mieux car c’est ce qui rend ce métier si stimulant. Pour ma part, je m’inspire beaucoup des univers du chant et rythme, du théâtre et du coaching. C’est d’ailleurs de là qu’est née le Leitmotiv de mon activité en entreprise:  « Equipes accordées: Projets rythmés ! » 

De la rigueur et du pragmatisme

L’organisation logistique et pratique de l’activité de Teambuilding est essentielle: préparer le matériel et les fournitures, configurer la salle, penser aux ravitaillements, définir les bons timings pour chaque séquence et s’y tenir…autant de points qui jouent beaucoup dans la réussite d’un temps de teambuilding ou d’une session de travail. # Rigueur, ponctualité et pragmatisme

Ensuite, le jour J

Une grande capacité d’adaptation et d’improvisation

Le programme est ficelé, timé à la minute. Tout est près a priori…sauf que dans 99,99% des cas, un évènement extérieur s’invite à la fête. Exemple: « Je suis navré mais on a eu un dégât des eaux dans la salle réservée pour votre activité cette nuit », ou « On ne vous a pas prévenu.e avant mais une personne non voyante a rejoint notre équipe »  etc . J’ai plein d’autres anecdotes à vous raconter. Improvisation et adaptation deviennent alors primordiales pour faire évoluer le programme, ni vu ni connu dans la joie et la bonne humeur, tout en gardant l’objectif de travail en ligne de mire. D’où l’intérêt de faire de la place à l’imprévu dans les programmes et de s’amuser à rebondir dessus. La salle n’est pas dispo? Transformons l’activité pour qu’elle soit possible dehors dans ce cas. Une personne non-voyante rejoint l’équipe ? Ok, donc je vais redoubler de vigilance pour verbaliser et expliciter toutes les consignes et adapter l’activité prévue #créativité 

La sensibilité d’un capteur 

Qui l’eut crû, être doué de sensibilité est un vrai point fort pour le rôle de facilitat.eur.rice. C’est comme être en permanence une sorte de capteur d’énergie de groupe. En fonction de ce qui est reçu, au facilitateur.rice de rétablir l’énergie nécessaire pour remplir l’objectif visé. Par exemple: fournir du pep’s là où il en manque pour conclure un atelier et en tirer des déclinaisons opérationnelles pour l’entreprise. A l’inverse, recentrer le groupe autour de l’objectif quand les énergies se dispersent. Cela peut être aussi repérer les personnes qui ont besoin d’être soutenues pour trouver leur place dans le groupe. Sentir quand des non-dits perturbent le travail, donner un cadre sécurisant pour les exprimer et retrouver des postures constructives. #intelligence émotionnelle 

Et enfin, la cerise sur le gâteau: un brin de légèreté et d’humour

Le trait d’humour bien placé et subtilement amené est le meilleur brise-glace que je connaisse… Je ne parle pas de faire un One Man ou Woman Show, bien évidemment. Mais plutôt de véhiculer un climat dans lequel l’humour et la légèreté ont leur place. C’est à dire, à la fois rebondir sur les élans comiques amenés par les participants eux-mêmes (ce qui arrive très très souvent) et aussi, ponctuellement, provoquer les sourires (voire les rires) quand c’est opportun. Mais attention, c’est un jeu risqué et subtil car propice à la dispersion du groupe, ou pire: au « bide ».  Là encore, c’est une histoire de feeling. #subtilité

Bref, si vous voulez en savoir plus sur ce métier de Facilitateur.rice, le plus « facile » reste encore de m’appeler !

Cyrielle GIROD

ode a la force des ages

Ode printanière à la force des âges

Encore une fois émerveillée par cette microscènette printanière vouvrillone.

Ces coquelicots qui s’animent sous le vent m’ont inspiré quelques mots dédiés à la force des âges: vous comprendrez pourquoi en regardant la vidéo. Et vous qu’est-ce qu’ils vous inspirent ? Vous savez ces fameux: « ah on dirait » ou oh ça me fait penser à… »

On peut aussi y voir un message à tous les « Très sensibles ».  Vos pétales lumineux et éclatants font votre splendeur. Par eux, vous captez les mouvements du monde, des plus remuants aux plus subtils. Vous êtes ainsi bringuebalés d’un courant à l’autre. Ca décoiffe parfois certes, mais c’est ce qui vous permet de regarder et percevoir dans toutes les directions.

Une seule condition à cela: de la souplesse dans la tige ! Celle qui vous garantit de ne pas casser sous la force des vents, et d’aller voir encore plus loin. Pour cultiver votre souplesse intérieure, je vous conseille la philosophie, et en particulier : la pensée dialogique d’Edgar Morin, ou des méthodes de plasticité cognitives.

A bientôt

#feedback #estime de soi #confiance en soi

Le pire « cadeau » que l’on puisse vous faire ? un compliment bien sûr !

Dur dur d’entendre quelqu’un nous dire du bien, nous féliciter de vive voix… Que ce soit au travail ou en famille, il est fréquent de noter une gêne plus ou moins marquée chez la personne qui reçoit le compliment ou le cadeau. Un merci timide, des joues rosies, un regard qui s’enfuie par terre, des mots en réponse qui minimisent la valeur du compliment…

Quoiqu’il en soit, si vous avez envie d’accueillir les compliments et félicitations comme de véritables cadeaux qui font plaisir, je vous invite à lire ce qui suit :

Observez bien ce qui se passe dans votre tête et votre corps la prochaine fois que quelqu’un valorise l’une de vos actions, reconnait l’une de vos qualités, complimente votre travail ou votre apparence etc.

Par exemple :

« Ta présentation était exceptionnelle ! »

  • A : « Oh, pas à ce point, j’ai repris un support qui existait déjà et j’ai bafouillé à plein de reprises»
  • B : « Si je dis que je suis d’accord, je vais avoir l’air prétentieux »
  • C : « Oulala, ça me met la pression pour la suite ce qu’elle dit là»
  • D : « Il dit ça pour me faire plaisir, il doit avoir une idée derrière la tête, ou avoir besoin de quelque chose »
  • E : «  C’est juste normal de faire quelque chose de bien »
  • F : « Oulala, c’est gênant ça, qu’est-ce que je réponds ? »

 « J’adore ta robe elle ta va trop bien »

  • A :« ah bin elle était en promo alors je l’ai prise »
  • B : «ah ?, elle me serre un peu au ventre quand même, on voit mes bourrelets »

Si ces situations font écho à ce que vous vivez parfois, demandez-vous alors:

Quels sont les compliments les plus durs à recevoir pour vous ? Qu’est-ce qui vous empêche d’accepter les compliments et de savourer ce moment ? Avez-vous peur d’être vu comme quelqu’un de prétentieux ou orgueilleux, de ne pas être à la hauteur la prochaine fois, ou peut-être d’attirer la malchance ?

Quels sont les démentis que vous utilisez pour dénigrer ou minimiser le compliment ?

Par exemple, « c’est surtout du hasard, je n’y suis pas pour grand-chose », « j’ai eu de la chance », « ce n’était pas si compliqué… »

Que ressentez-vous dans ces situations quand vous dites cela ?

Et surtout : quelle autre réponse alternative pourriez-vous faire ? 

Pour en trouver, amusez-vous à inverser les rôles :

  • Quand vous êtes celui ou celle qui offrez un compliment à quelqu’un, quels sont vos propres ressentis quand la personne refuse votre « cadeau » ?
  • Quels sont vos ressentis quand la personne accepte votre « cadeau » ? Que vous répondent les personnes dans ce cas-là ? Trouvez la réponse qui vous convient le mieux et préparez-vous, comme un entrainement, à la sortir. Petit à petit, en prenant confiance en qui vous êtes, cela deviendra de plus en plus naturel.

Dans d’autres cas, il peut aussi arriver que vous ne fassiez pas confiance à la personne qui vous adresse le compliment, ou bien que vous ne soyez tout simplement pas d’accord avec les mots utilisés, que vos référentiels lexicaux ne soient pas les mêmes.

Dans ce cas, n’hésitez pas à demander des clarifications et exprimer votre ressenti :

Reprenons l’exemple précédent :

– « Ta présentation était exceptionnelle ! »

–  « Merci ! Exceptionnel, tu trouves ? Qu’as-tu particulièrement apprécié dans ma présentation ? « 

–  » et bien la forme et les illus et puis ton argumentation aussi »

– « Ah ok, je me suis donné.e du mal pour la préparer ! je suis content.e que cela ait eu des effets. 🙂 « 

Accepter un compliment, c’est non seulement reconnaitre sa propre valeur, mais c’est aussi reconnaitre que votre interlocuteur a envie de vous faire plaisir, de vous encourager ou est impressionné par ce que vous avez fait par exemple. Cela renseigne aussi sur sa propre façon de voir le monde.

Next step ? Place au training :

  • Concentrez-vous donc plus sur le fait d’accueillir les compliments/ félicitations que sur leur contenu en tant que tel.
  • Entrainez-vous à faire des compliments sincères autour de vous en donnant des signes de reconnaissance positifs et ancrés dans leur contexte. « J’ai beaucoup apprécié quand tu as fait/dit cela ».
  • Chaque soir : faites-vous 3 compliments à vous-mêmes et qui concernent ce que vous avez vécu dans la journée.

 

A bientôt,

Cyrielle G.

 

acceptation du desir

« Tous les désirs sont légitimes, mais tous ne sont pas réalisables »

Françoise Dolto, au sujet des enfants.

L’écoute et l’accueil des désirs de l’enfant constituent l’un des piliers indispensables à l’émergence d’une pensée personnelle et a fortiori critique de l’enfant. Ce-dernier fait ainsi l’expérience de sa liberté et de son droit de désirer. De ce désir, nait une demande souvent adressée aux parents: « Papa, tu peux me donner un bonbon qui est dans le placard en haut là? »

Pour les parents, la différence est grande entre:

  • accepter le désir d’une part (l’enfant a envie d’un bonbon),
  • accepter que la demande de l’enfant existe d’autre part (l’enfant fait une demande à son père pour satisfaire son désir),
  • et accéder à la demande faite (pour le père : choisir de donner un bonbon ou pas)

Exemple :

– « Papa, tu peux me donner un bonbon qui est dans le placard en haut là ?»

– « Tu m’énerves à la fin, je t’ai déjà dit non! »

# frustration, # injustice, # colère, # incompréhension

Dans cette situation, le désir et la demande sont rejetées en bloc, la réponse est négative. Voyons comment cela pourrait se passer différemment :

– « Papa, tu peux me donner un bonbon qui est dans le placard en haut là ?»

– « Tu as le droit d’avoir envie de manger un bonbon et de me les demander. Et moi je peux te répondre Non parce que ce sucre abime tes dents et n’est pas bon pour ta santé. »

Ici le désir et la demande sont acceptés,  pour autant la limite est posée.

« Tous les désirs sont légitimes, mais tous ne sont pas réalisables »
Comment cette phrase fait écho dans vos propres expériences?

Il serait dommage de considérer cette citation de Françoise Dolto ne soit utile qu’aux parents, ou personnes concernées par des relations d’éducation. Ce serait se priver d’une prise de recul très intéressante sur la façon dont nous sommes en relation aux autres, en famille mais aussi au travail (avec nos équipes, nos clients..).

Par exemple, la question de la légitimation des désirs ou envies est un enjeu fort dans les métiers et projets qui intègrent une dimension participative par de la concertation avec de futurs utilisateurs, ou des habitants.

C’est le cas du métier de programmiste, dont l’un des rôles est d’entendre, écouter, et considérer les besoins des futurs usagers dans la définition d’une opération de bâtiment. Sa position de neutralité et de détachement par rapport au passif et contexte humain du projet rend possible l’accueil et l’acceptation des demandes des usagers. Il est le garant de la méthode de programmation, qui prévoit bien que la phase de collecte des besoins soit suivie d’une phase faisabilité opérationnelle. Cette phase est celle qui permet d’évaluer si les désirs/demandes sont réalisables au regard de critères objectifs et factuels : prix, consistance des travaux, accessibilité, réglementation, etc.

Une fois la décision prise, c’est en partie grâce à l’explicitation de la logique de prise de décision, en toute transparence, que les usagers comprennent et acceptent plus facilement les choix faits.  On évite ainsi la sensation d’injustice ou d’indifférence, voire le refus de certains changements.

Voici en résumé le processus mis en œuvre :

Ecoute ⇒ accueil du désir et de la demande ⇒ enquête : quel est le besoin à qui génère cette demande ? ⇒ prise de décision en fonction des critères valables ⇒ réponse explicitée

Ce processus se retrouve très souvent dans nos quotidiens, de manière plus ou moins consciente.

D’où l’intérêt de se poser les bonnes questions :
  • Qu’est ce qui compte particulièrement pour moi/pour l’entreprise/pour le projet ? 
  • Sur quels critères je me base pour évaluer les situations et faire des choix ? 
  • Certains critères d’évaluation comptent-ils plus que d’autres ? et si oui qui est légitime pour décider de leur pondération et choisir d’accéder ou non à la demande?
  • Qui porte la responsabilité de ces choix ?
Accepter que les désirs ont le droit d’exister, accepter que la réalité complexe des situations ne permet pas d’y répondre, et enfin accepter que la décision relève de paramètres sur lesquels nous n’avons pas le contrôle, en voilà un beau programme pour avancer sur le chemin de la résilience et de l’adaptation aux changements.

 

le cycle du changement vu par Hudson

La roue tourne, c’est Hudson qui l’a dit…

« Pff y’a plus de saisons qu’il disait« …et bien si, justement. Et c’est justement en prenant du recul sur les saisons que nous traversons à titre personnel qu’il devient possible de les apprécier chacune et de bien vivre les transitions de l’une à l’autre. C’est ce que Frédéric Hudson a appelé le cycle du changement.

La roue de Hudson, le principe:

Chaque personne passe par différentes étapes temporaires et cycliques lorsqu’elle se lance dans quelque chose de nouveau, (relation amoureuse, projet professionnel, activité personnelle…). c’est humain et naturel, ni plus ni moins ! Il existe 4 étapes, tout comme les saisons:

– une phase de lancement ou alignement: l’été: Vous êtes enthousiaste, tout a du sens, vous êtes dans l’action, plein d’énergie, vous portez mille projets

– une phase de désenchantement, l’automne: vous avez fait le tour, les doutes s’en mêlent, ainsi que la frustration. Vous vous agacez plus facilement

– une phase de désengagement de marasme, l’hiver est là : vous pouvez vous sentir triste, repliés sur vous-mêmes, l’énergie est basse. Vous ne savez plus trop où vous en êtes, rien de ne vous attire

-et le printemps arrive, un déclic se crée et génère une phase de renouveau : la motivation repart et  vous expérimentez des choses, vous êtes en réflexion, vous faites des essais..qui portent leurs fruits.

Et c’est reparti pour un tour….

Comment s’en servir pour vos projets?

Il ne s’agit pas d’éviter coûte que coûte les phases dites “négatives”, mais plutôt d’accepter les inévitables fluctuations de votre énergie pour tenter de traverser ces phases de la meilleure manière qui soit ! Un hiver froid et rude est souvent celui qui vient à bout des mauvais microbes et permet un printemps vigoureux !

Par exemple, vous pouvez prendre un  moment pour situer dans quelle saison vous vous situez actuellement:personnellement et professionnellement.

Comment vous sentez vous dans cette saison ? Etes-vous satisfait?

Si ce n’est pas le cas, de quoi avez-vous besoin pour vivre cette phase ? Et pour passer à la suivante ?

Vous vous situez en Automne et cherchez à revenir en Été directement ?  Cherchez alors : Quels petits aménagements vous permettraient d’améliorer votre situation ?

Si vous vous situez plutôt en hiver: c’est le moment propice pour vos recentrer sur ce qui compte en priorité pour vous. Pour le traverser et atteindre le Printemps, vous pouvez vous demander:

    • Qu’est-ce-que les situations que vous avez vécues dernièrement vous apprennent sur vos besoins fondamentaux ?
    • Quels changements profonds pourriez-vous envisager pour avancer ?
    • Quelles seraient les meilleures manières pour vous de tester ces changements ?

Alors certes, faire l’effort de s’auto-interroger sur soi-même alors qu’on dispose de peu d’énergie, c’est loin d’être simple. Dans ce cas, demandez un coup de main à un proche, ou faites-vous accompagner par un professionnel pour vous inscrire dans une dynamique réénergisante.

Et n’oubliez pas : la roue tourne… !

de l'art de célébre un anniversaire d'entreprise

Les dates anniversaires en entreprise, de merveilleuses occasions à saisir pour faire grandir votre organisation.

La date anniversaire de votre organisation approche. Cette année est particulière puisque vous vous apprêtez à passer le cap d’un compte rond.  Vous vous dites de manière assez naturelle: « J’ai envie de marquer le coup avec quelque chose qui sorte de l’ordinaire« . Vous en parlez à vos collègues lors du comité de direction. Les idées fusent aussi vite qu’elles sont « re-fusées » par des « oui mais » sans avoir eu le temps d’ « in-fuser ». Vous sortez de réunion avec une sensation « dif-fuse » de frustration car rien n’est sorti de très constructif.

STOP: Avant de vous demander quoi faire et comment, vous, en tant que dirigeant de votre entreprise, demandez-vous POUR   QUOI fêter cet anniversaire? quelles ambitions portez-vous au travers de cet évènement? Peut-être même n’imaginez vous pas encore l’ampleur de la portée qu’il peut avoir. Voici quelques éléments d’inspiration:

Une formidable occasion de se réunir en dehors du cadre habituel de l’entreprise

La période que nous traversons actuellement ravive à nos esprits à quel point se réunir est essentiel. Essentiel pour se sentir appartenir au groupe dans son ensemble, pour favoriser l’interconnaissance entre les services, entre les collaborateurs …Réunir ceux qui ont compté et qui comptent toujours au sein de l’entreprise, mais aussi vos clients ou bénéficiaires. Ce temps de rassemblement extra-ordinaire, souvent festif, joyeux et convivial qui plus est, fait tout simplement du bien au groupe car il permet de sortir de la routine quotidienne et des rôles pris habituellement.

Une formidable occasion pour développer la force créative et coopérative de votre équipe

Vous avez envie d’un évènement différent et original, vous avez quelques idées mais le dernier comité de direction vous a refroidi. Pas de panique, et si vous formiez vos collaborateurs au processus créatif et à la coopération ? De la créativité, tout le monde en a à titre individuel. La méthode pour la révéler et la déployer au service d’un objectif réalisable, c’est autre chose. Grâce à cet anniversaire, vous avez l’occasion de faire travailler vos équipes de manière transversale sur un cas concret, pratique et enthousiasmant tout en les entrainant à construire ensemble des idées originales et innovantes par l’intelligence collective.

 

Une formidable occasion pour fédérer et motiver vos équipes autour de votre raison d’être

Lors d’un anniversaire, on célèbre l’existence même de l’entreprise et sa longévité. C’est souvent le temps du bilan à travers les époques, le temps de la prise de recul sur l’histoire et les fondements de l’entreprise. On se remémore ensemble les temps forts et les coups durs, les réussites aussi. Et puis c’est l’occasion de ré-expliciter (voire redéfinir collectivement) les valeurs qui régissent l’entreprise, son rôle et sa raison d’exister. En voilà encore un bon moyen de redonner du sens au travail de chacun.

Et enfin, une formidable occasion de cultiver l’art de la célébration dans vos processus projets

Enfin, l’acte de célébrer permet d’exprimer sa gratitude envers les personnes qui ont contribué à sa longévité, faire des remerciements, reconnaitre les efforts fournis, se rendre compte de l’enrichissement des compétences acquises au fil du temps. La culture de la célébration est encore trop peu répandue en France, idem pour la culture du feedback. Et pourtant, célébrer la fin d’une année écoulée ou la fin d’une étude, d’un projet, c’est se permettre de passer efficacement à la suite. C’est comme une respiration bienvenue qui permet d’ancrer les apprentissages que l’on tire de ses expériences, pour repartir du bon pied dans l’inconnu.

 

Stimulant d’esprit d’équipe, Booster de créativité, Exhausteur de valeurs…votre prochain anniversaire d’entreprise pourrait bien changer votre organisation!  Intéressés pour saisir l’occasion ? Faites moi signe 😉 

l'optimisme, une histoire de focalisation

Histoire de focalisation

La pratique de la photo est un entrainement à voir tout ce qu’il y a à voir, objectivement, dans une situation. En jouant avec la longueur de focale, les profondeurs de champ, vous choisissez de mettre en valeur l’un ou l’autre des plans. Vous pouvez faire le net et mettre en valeur les piquants du chardon, dans le plan intermédiaire. Vous pouvez tester aussi de faire le net sur cette jolie spirale givrée, hautement symbolique du renouveau. On la retrouve beaucoup dans la nature (la fougère Maorie par exemple), en mathématiques avec le nombre d’or et la suite de Fibonacci.

Qu’est-ce qui guide alors votre choix artistique au moment de la pris de vue ?

Pour ma part, je me laisse guider par l’émotion qui vient d’elle-même en testant les différents plans. Je choisis d’immortaliser le plan qui m’émeut le plus dans l’instant, celui dans lequel je trouve du sens, car mon intention est double: m’émerveiller de que la nature offre à nos yeux et partager.

J’y trouve une belle leçon d’optimisme. Pr moi être optimiste, ce n’est pas tant de voir systématiquement le bon côté des choses. Ce message a d’ailleurs tendance à rebuter profondément les personnes qui ont du mal à le faire. Il s’agirait plutôt de jouer avec les points de vue dans chaque situation, et d’y observer ses propres émotions. Quand je choisis de voir cette situation sous cet angle, qu’est-ce que je ressens? et sous cet autre angle, qu’est ce que cela change? Lequel me fait du bien?

Bref, à vos appareils photos !

 

 

 

que la chance vous trouve en 2021

Surprise, spontanéité et improvisation: Bonne année 2021

Avant de passer à l’année 2021, je tiens tout d’abord à célébrer l’année 2020.

Merci pour m’avoir rappelé, montré et démontré, par l’exemple et la force des choses, que de tirer des plans sur la comète ne prémunit pas de l’imprévu, ce grand invité surprise. Au contraire, ça l’attirerait presque. Et tant mieux.

Merci de m’avoir permis de vivre l’expérience joyeuse et libératoire du spontané et de l’improvisation.

Mon voeu pour 2021: faire de l’imprévu un allié

Jouer avec, et avoir hâte qu’il s’invite à la fête pour lâcher les prises qui fatiguent, pour rebondir sur les farces qu’il s’amuse parfois à faire, pour faire tomber les masques qui freinent les élans collectifs.

Et pour ça, pas besoin d’anticiper ou planifier quoi que ce soit, non. Mais s’y préparer, oui. Là est toute la différence.

Comment se préparer à accueillir l’imprévu?

En prenant petit à petit confiance dans sa capacité propre à réagir, non pas face à l’imprévu (qui induirait une forme d’opposition, de combat) mais avec l’imprévu. C’est cela qui rend sa visite agréable et constructive.

En faisant l’expérience de l’incroyable richesse créative du spontané, d’autant plus déployée en collectif.

L’un des moyens des plus efficaces que je connaisse, et que je vous invite à tester, est le chant collectif spontané. Je vous explique dans cet article le pourquoi du comment.

Sur ce, bonne préparation et une très belle année à vous !

 

C.Girod

 

 

 

oserez-vous le chant improvisé?

Oserez-vous le chant improvisé ?

A tous ceux qui se sentent tréfléchis, optimides,  inpeutrovertis, hypersanscibles: vous avez envie de vous lâcher, de transgresser vos propres limites en douceur, d’être stimulé par un collectif de confiance ? Et si vous essayez le jeu de l’improvisation collective par le chant !
Oui? alors jouez au jeu de l’improvisation par le chant !

Vous vous dites peut-être: « Mais bien sûr..déjà, chanter devant des gens je trouve ça tellement dur alors en plus en improvisant oulala. » C’est aussi ce que ressentent souvent les participants avant de commencer.

Et pourtant, il est bien possible de créer les conditions qui feront que vous vous sentirez capables de le faire, même mieux : vous aurez envie de vous jeter à l’eau. Ces conditions je vous en reparle un peu plus tard.

D’abord, je vais vous expliquer pourquoi vous ressortirez de cette expérience de chant spontané collectif mieux que vous n’y êtes rentrés, dynamisés, fiers de vous et remplis de cette sensation chaude et nouvelle qu’on pourrait qualifier de force intérieure. 

Parce que rien que l’improvisation, en tant que telle, est magique. S’y adonner dans un cadre ludique permet de se donner une chance  d’apprivoiser le spontané et l’inconnu.  Cela contribue, petit à petit, à prendre confiance dans sa propre capacité à ne pas réfléchir avant de sortir un son, un mot, une phrase. L’effet libératoire est d’autant plus rapide et puissant qu’on se met en situation d’être vu par d’autres. Quand on improvise devant un groupe la distance psychologique et temporelle entre soi et les autres est réduite à quasi néant:  les autres découvrent et entendent en même temps que nous, tout ce qui sort de notre bouche. On est intimement synchronisés. Ce qui est dit est dit, tout est à prendre, rien à laisser.

Vous cherchez de l’authenticité ? La voilà.

Improviser permet ainsi de goûter à la vulnérabilité, jusqu’à s’y sentir confortable. Goûter le plaisir de ne pas savoir d’avance, de se jeter à l’eau devant tout le monde, de livrer ce qui nous traverse dans l’instant.

Pour y arriver, tout est question de présence, là maintenant:

L’improvisation implique de mobiliser en simultané à la fois son cœur, son corps et sa tête. Les trois jouent sur le même plan au même moment pour créer de l’inédit et de l’éphémère. Un pour tous, tous pour un. Je m’explique :

  • Le cœur en étant  sensible aux émotions qui le traversent,
  • le corps en s’animant et se mettant en mouvement pour sortir un son,
  • la tête en redoublant d’attention pour ce cœur et ce corps mais aussi pour toute sorte d’inspiration extérieure.
Et l’inspiration justement, comment on la trouve ?

N’ayez crainte, elle viendra d’elle-même si vous faites confiance à votre voix. Et c’est en cela que le chant spontané présente d’autant plus d’intérêt. Votre voix est votre meilleur guide. Laissez-la aller et vibrer là où vous, votre corps et votre âme, en avez besoin.  Si votre joie était un son ce serait quoi? Et si vos larmes étaient un son ce serait quoi? Sonorisez vos émotions, mettez du son sur ce qui vient juste là. Vous serez le premier surpris de ce qui sort, de votre propre potentiel créatif.  Ca y est vous êtes lancés ? continuez et explorez votre corps sonore, laissez vous parcourir par les ondes sonores internes, laissez vous masser par elles. Laissez votre voix vous faire du bien. Elle en a le pouvoir physiologique. Écoutez-la.

Pour oser vous dépasser, vous aurez certainement besoin d’une bonne dose de courage, et surtout de vous sentir en confiance dans le groupe.

Pour exister, ces moments privilégiés et partagés  demandent d’accorder beaucoup de soin à la qualité du cadre collectif: écoute, acceptation, soutien, confiance. C’est là que le rôle de l’animateur est crucial, à la fois pour préparer ce cadre de création spontanée collective et aussi pour accompagner et stimuler avec sensibilité les différents élans et les jets dans l’eau.

Flash info: Des ateliers Vocalisy®:  » la voix et le corps au service du collectif «  verront le jour dès 2023 en Touraine et ailleurs si besoin. Si vous êtes curieux et ou intéressées par cette expérience de groupe, je vous invite à m’écrire à contact@cyriellegirodcoaching.fr

 

 

 

pratique musicale et gestion des émotions

La pratique musicale au service de la gestion des émotions

Vous avez peut-être déjà visionné cette performance scénique décalée du Quatuor féminin allemand « Salut Salon »: https://youtu.be/BKezUd_xw20

Je pourrais mettre ma main à couper que ces virtuoses, qui s’amusent avec leur piano, violoncelle et violons, tout en cassant avec humour les codes habituels de la musique classique, ne présentent pas vraiment de difficultés à gérer et réguler leurs émotions…

Pourquoi je m’avance ainsi?

Parce que la pratique des instruments, et particulièrement le piano, implique un travail de dissociation gauche/droite pour les mains et les pieds tout en les coordonnant malgré tout en rythme. Du point de vue neurologique, la pratique instrumentale implique donc une connexion permanente entre les deux hémisphères gauche et droit du cerveau.

Et figurez-vous quoi?

Notre capacité à réguler nos propres émotions est directement liée à la « connectivité » de nos deux hémisphères.

Pour plus d’information sur les liens qui existent entre Musique et Cerveau: je vous invite à lire cet article très intéressant paru dans les enquêtes de la Cité des Sciences et de l’Industrie et du Palais de la Découverte: https://leblob.fr/enquetes/musique-et-cerveau-accord-parfait

Et encore mieux: testez par vous-mêmes en vous mettant au piano, à la guitare, ou tout instrument qui vous attire.

Oui, c’est bien beau tout ça, me direz-vous, mais à moins de leur demander directement, on ne sait toujours pas si ces femmes arrivent à gérer leurs émotions…

Effectivement, ceci reste une supposition. Néanmoins, je vous invite à regarder cette autre vidéo « We’ll meet again »: https://youtu.be/fX2grJZDrmg

Quand je les vois réagir face à l’imprévu (ici un fou rire qui se propage au sein du groupe) avec tant de lâcher prise et d’authenticité, j’ai tendance à penser qu’elles ne sont ni en situation de stress intense, ni en colère l’une envers l’autre d’avoir « râté » le morceau, ni déçues d’avoir dû l’écourter. Bien au contraire, c’est de la joie qui se diffuse, y compris dans le public, et peut-être bien que vous-mêmes, derrière votre écran, vous vous êtes vu esquisser un sourire à les voir faire.

Remarquez leur incroyable capacité d’empathie (accueil de l’émotion de la marionnettiste), de soutien (le passage improvisé à l’oral dont je n’ai absolument rien compris puisque je ne parle pas allemand, le violoncelle qui maintien la basse tout du long) et de synchronisation sans même communiquer (pour conclure le morceau).

Je ne sais pas vous, mais pour ma part, j’apprécie autant (voire plus) la façon dont elles ont géré cet imprévu que la prestation en tant que telle.

Merci et Bravo à Salut Salon !

C.Girod