Comment faire évoluer ses modes de communication interpersonnelle ? Quand le foot nous inspire…
Jouer avec les analogies, les mots et les métaphores pour stimuler la créativité des clients que je reçois en coaching, je crois que c’est l’un des outils que je préfère, pour son efficacité d’une part, et pour ce rapport au « jeu » qu’il incarne. Il permet d’entrainer l’esprit à jongler avec les situations, leur mettre des costumes différents et voir ce que ça change, ce que ça apporte concrètement.
Voici un exemple concret, tout droit issu de mon expĂ©rience rĂ©cente, qui a permis d’aller puiser dans l’univers du foot pour identifier des façons de faire Ă©voluer les modes de communication d’une cliente.Â
En séance, la cliente déplore qu’elle a tendance à s’exprimer « violemment » lorsque la colère, la surprise ou l’incompréhension s’emparent d’elle. Ce comportement lui pose des difficultés car elle n’arrive pas à exprimer ce qu’elle ressent vraiment, et l’embarque dans des conflits qui malmènent sa relation aux autres.
- Il faudrait que j’arrive à réfléchir avant de parler
- Vous voulez dire prendre le temps de la rĂ©flexion ?Â
- Oui c’est ça, il faudrait que j’arrive Ă temporiserÂ
Il s’avère que cette cliente pratique le football amateur, et évoque souvent les situations qui s’y déroulent, et qui d’ailleurs peuvent susciter ces réactions « violentes »
- Quelles alternatives pourriez-vous tester pour temporiser justement ?Â
- Et bien je ne sais pas…
- Et si on prenait l’exemple du foot, arrive-t-il que l’équipe doive temporiser au foot ? »
- Oui le coach il nous le dit parfoisÂ
- Et que fait l’équipe alors ?Â
- Bin on fait tourner la balle, on construit le jeu…
- Ok. Vous construisez le jeu… rapportĂ© Ă votre contexte personnel, Ă quoi ça pourrait correspondre?
-  Au lieu de rĂ©pondre direct, je pourrais poser des questions Ă l’autre….pour comprendre pourquoi il.elle dit ça…
- OK, donc vous dites que vous pouvez construire votre comprĂ©hension de la situation en la clarifiant par des questions. C’est bien ça? Au foot, quand l’équipe adverse vous oppresse, que pouvez-vous faire d’autre ?
- Un tacle (rires), bon ça je sais faire. Mais sinon, on peut dégager en touche.
- Ah ok, dĂ©gager en touche et remettre en jeu après avoir soufflĂ© un peu si je comprends bien. Et alors, dans votre vie personnelle, Ă quoi ça peut correspondre ?Â
- Et bien, si je sens que ça monte à l’intérieur pendant une discussion, je peux dire que je vois qu’il y a un sujet important, qu’il faut qu’on discute, mais que je ne suis pas dans les bonnes conditions pour le faire là tout de suite.
- Ok, et comment remettez-vous en jeu alors ?
- Bin, je peux lui demander si il.elle est d’accord d’en reparler quand je me sens prête.
En se rĂ©fĂ©rant ainsi Ă des images et expĂ©riences particulièrement familières, cette personne a pu identifier elle-mĂŞme des actions Ă tester dans son quotidien concret. C’est un moyen d’activer une sorte de rĂ©flexe. Quand elle va rejouer au foot, il est fort probable que cet Ă©change lui revienne, et vice-versa dès qu’elle se trouvera en situation de dialogue complexe.Â
En résumé, voici ce que le foot a à nous apprendre pour communiquer:
- Construire le jeu: Posez des questions à l’autre, cherchez à clarifier votre compréhension de ce que vous avez entendu et la façon dont vous l’interprétez
- Dégager en touche: Donnez-vous du temps quand vous sentez que les émotions sont trop intenses et vous empêchent d’objectiver. Attention, le risque serait de fuir le sujet. Prévenez votre interlocuteur que le sujet est très important pour vous et que vous avez besoin d’en discuter calmement. Exprimez lui votre réalité : « je suis trop fatigué.e ou j’ai besoin de temps pour faire le clair sur ce point, es-tu d’accord pour qu’on en reparle demain ? »
- Identifier dans quel but vous tirez ! Souvent les conflits se crĂ©ent alors que les deux personnes ont le mĂŞme besoin profond de connexion Ă l’autre, ou d’harmonie. Ce sont leurs stratĂ©gies pour nourrir ce besoin qui diffèrent. Demandez-vous quel message vous souhaitez faire passer Ă l’autre, quelle est votre intention vis-Ă - vis de cette personne, quel est votre besoin profond dans cette relation ? Prenez le temps d’y rĂ©flĂ©chir Ă votre rythme car ce travail demande une bonne dose d’introspection. Il est peu probable que les rĂ©ponses viennent au moment oĂą le conflit dĂ©marre si vous n’y ĂŞtes pas prĂ©parĂ©.
A vous de jouer, la balle est dans votre camp !
Et si le puzzle répondait aux enjeux du travail hybride ?
De plus en plus d’entreprises ont mis en place le télétravail dans leurs organisations suite à la période de test forcé par la crise sanitaire. Dans la récente étude conjointe de l’ANACT et l’APEC , intitulée: « Télétravail des cadres : entreprises et managers à la recherche de nouveaux équilibres », la majorité des salariés (cadres) interrogés souhaiteraient télétravailler 2 à 3 jours par semaine, tandis que la majorité des responsables RH interrogés, eux, viseraient 1 à 2 jours par semaine.
Pourquoi revenir au bureau et comment recréer l’esprit d’équipe mis à mal pendant la crise sanitaire ?
Comment créer des repères et une culture d’entreprise commune à l’heure du travail hybride ?
Et si, le puzzle, mine de rien, faisait partie des solutions à ces problématiques ?
J’arrive au bureau lundi matin, personne au café mais je vois que les contours du puzzle installé la semaine passée sont déjà terminés. Je fais ma part en buvant mon café: 2 pièces en 5 mn. Je suis content.e. Je reviens le jeudi à la pause déjeuner: le puzzle a avancé sans moi, d’autres y ont pris part, je m’y remets. Hugo vient s’installer à la table pour boire son thé. Il a l’air préoccupé., il me fait part d’un souci qu’il a sur un projet, tout en regroupant machinalement les pièces par couleur. Puis quelqu’un d’autre arrive. Je ne le connais pas. Ce doit être un nouveau collaborateur. Toujours debout, il se penche sur la table pour observer le plateau avec un regard joueur. Il s’exclame : « Ah super! vous avez trouvé cette pièce là , je l’ai cherchée la semaine passée sans jamais mettre la main dessus. » La conversation était lancée. Il nous raconte son parcours et son rôle dans l’entreprise. Le puzzle avance difficilement.
– « Vous n’auriez pas vu une pièce bleue avec du rouge dans un coin ?»
– « Ah si j’en ai vu une comme ça dans le tas Ă ta droite »
– « Yes, merci je l’ai trouvĂ©e ! »
Bref, vous l’aurez compris au travers de cet exemple, voici les 10 bonnes raisons de proposer un « coin » puzzle dans vos locaux (ou plutôt une « pièce » puzzle):
1 : Une bonne occasion de vous sortir de devant votre écran et vous mettre à une activité concrète et sensorielle (vue, toucher), voire ouie si vous diffusez un fond musical) . Le puzzle procure le plaisir de voir le résultat concret de ses propres actions/efforts, et ceux des autres. Attention: pour préserver vos yeux, veillez à ce que le plan de travail soit suffisamment bien éclairé, avec une intensité lumineuse comprise entre 300 à 450 lux (soit un peu plus fort que sur votre bureau)
2 : Un moyen d’activer le corps en alternant les postures: assis, debout, à tourner autour de la table pour changer les points de vue. L’idéal serait d’avoir une table à hauteur variable pour préserver son dos en posture debout.
3: Un temps de « dĂ©connexion », une sorte de mĂ©ditation active le temps d’une pause, qui permet de se concentrer et porter son attention sur une tâche bien prĂ©cise et d’oublier tout le reste, sans enjeu particulier.Â
4 : Une activité à la fois individuelle et collective avec un but commun… et plusieurs façons différentes d’y contribuer selon l’humeur, les aptitudes, la disponibilité, la motivation …Plutôt que d’entrainer l’esprit de compétition comme c’est le cas du babyfoot, le puzzle exerce la capacité à « faire avec », à coopérer dans l’atteinte du but commun. Et ça, ce n’est pas du luxe en entreprise !
5 : Un prétexte au faire ensemble, à la discussion et l’interconnaissance: Un puzzle monochrome de 5000 pièces peut faire partie des activités dites fastidieuses, qui faites à plusieurs, deviennent agréables. Encore mieux : elles fixent de bons souvenirs de groupe, comme au temps des veillées où l’on écossait les petits pois, épluchait les châtaignes ou cassait des noix…
6 : Un outil de connaissance de soi et de l’équipe: Observez quelles sont les tâches qui vous stimulent le plus naturellement : par exemple classer les pièces par couleur, repérer les formes (les creux/les vides). Le challenge est-il suffisamment motivant ? Quand êtes-vous stimulé.e, ou au contraire découragé.e ? Est-ce en lien avec l’intérêt que vous portez à l’image à reproduire ou le niveau de difficulté du puzzle ? Qu’est-ce qui vous attire dans cette activité? le fait d’être avec d’autres et de discuter, le fait d’être concentré sur une tâche ?
7 : Un repère spatio-temporel rassurant à l’heure du travail hybride et du flexoffice: un coin puzzle qui reste en place au même endroit, et qui avance progressivement peut devenir un repère rassurant et apaisant pour des collaborateurs : Dans cet endroit, les personnes introverties ou timides ont un support pour rentrer en relation aux autres, les « blancs » dans les conversations ne sont plus identifiés en tant que tel, car utiles à la concentration. Dans le puzzle, chaque pièce est unique et possède sa propre place, ce qui n’est pas nécessairement le cas dans les organisations spatiales en flexoffice. Le coin puzzle/café devient alors un phare/repère fixe, où les membres de l’équipe savent qu’ils vont se côtoyer, être en lien synchrone ou asynchrone.
8 : Une activité ludique et inclusive: Autour de la table, plus de hiérarchie qui tienne, pas de domination possible liée au genre ou à l’âge,  tout le monde peut y contribuer et se prendre au jeu. De ce point de vue, c’est aussi une bonne alternative à la pause cigarette !
9 : Un moyen (parmi d’autres) de muscler son cerveau: «La pratique du puzzle améliore significativement certaines de ces compétences cérébrales» Patrick Fissler, chercheur en neurologie à l’université d’Ulm (Allemagne). Selon une étude clinique de l’université d’Ulm (Allemagne), faite en collaboration indépendante avec la société éditrice de puzzles Ravensburger en 2018 : le puzzle stimulerait ainsi huit fonctions visuelles et spatiales, dont la perception, la flexibilité, la mémoire de travail, la rapidité ou la rotation mentale (utilisée par le joueur pour imaginer dans quel sens il va poser sa pièce)
10 :  Et tout ça, à très petit budget: le problème des puzzles c’est qu’une fois que c’est fait, c’est fait…dans le meilleur des cas, le puzzle peut s’exposer, mais pas sûr qu’il soit accepté comme objet de décoration officiel. Se pose la question du renouvellement…pensez alors réemploi : il est fort probable que les greniers et armoires de vos collaborateurs regorgent de puzzles à faire et refaire…un véritable réseau d’échange interentreprise pourrait bien se créer…
Si vous pensez ne pas avoir assez de surface pour un coin Puzzle dans vos locaux, faites appel au collectif Tool to team: www.tool-to-team.fr . Par une analyse fine de vos usages et besoins, nous trouverons à coup sûr une pièce pour votre puzzle 🙂
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Comment réagir face aux comportements sexistes au travail ?
En voilà une question à la fois appétissante et difficile …
Formulée ainsi, on s’attendrait presque à ce qu’il existe une réaction « recette » qui permettrait de gérer les comportements sexistes à chaque fois qu’ils se présentent, en tant que « victimes », ou en tant que « témoin ».
Des recettes toutes faites, vous en trouverez plein sur internet, des « bonnes réparties » lancées avec humour, des exemples de réponse retournées du tac au tac avec un recul incroyable…
Oui mais voilĂ Â :
« Un vieux technicien avec qui j’ai Ă©tĂ© amenĂ©e Ă travailler Ă un moment donnĂ©, a parlĂ© de moi en ces termes:  » c’est une femme, elle pose des questions sans vraiment les comprendre » » vĂ©cu Pauline, IngĂ©nieure TĂ©lĂ©coms
« C’est autorisĂ© ça les femmes sur le chantier ? » vĂ©cu par Maryline, IngĂ©nieure StructureÂ
« Je ne comprends pas comment on peut être pédé, les femmes sont tellement belles ! » avec un petit geste me désignant sur la partie « les femmes sont belles » et sourire de connivence m’indiquant que c’était le meilleur des compliments dans son esprit…. » vécu par Emilie, Ingénieure Génie Civil
La réalité c’est que quand vous vous retrouvez dans ces situations, l’effet de surprise et toutes les émotions intenses qui l’accompagnent font qu’il devient vraiment difficile de réagir comme on le voudrait. Et d’autant plus au travail, parce que vous pressentez que votre réaction peut avoir des conséquences qui pourraient vous desservir: « j’ai peur de perdre mon travail si je montre ma colère, je ne veux pas ternir l’image de ma société vis-à -vis du client, je dois travailler sur ce projet pendant des mois, je ne veux pas mettre une mauvaise ambiance » etc..
Ces citations font partie de la longue liste de témoignages que j’ai reçus suite à un sondage auprès de femmes ingénieures, oeuvrant au quotidien dans des postes à responsabilité. C’est donc du vécu, du vécu actuel. Les stéréotypes ont encore la peau dure, il va falloir accepter l’idée.
Alors comment faire pour gérer ses situations ?
Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises façons de réagir.
La question à se poser serait plutôt : Dans telle situation, quelle réaction serait juste pour moi et pour l’autre ?  La réponse est spécifique à votre propre fonctionnement, qui lui-même dépend de votre cadre de références, de vos propres valeurs, de vos besoins, de vos moteurs etc.
C’est la raison pour laquelle dans la formation que j’anime Ă ce sujet, je vous propose d’abord d’aller observer et ressentir ce qui se joue pour vous personnellement dans les situations que vous vivez. Ce sont les clĂ©s essentielles pour s’affirmer et booster la confiance en soi.
Puis, vient le temps de la pratique, par des modes d’animation qui invitent à se mettre en mouvement et à jouer avec les concepts et outils intellectuels présentés au cours de la journée. Il y en a pour tous les goûts : mises en situations inspirées du théâtre de l’opprimé, des discussions et analyses de cas, des jeux de carte « réparties », différents rôles pour que vous vous sentiez libres d’oser expérimenter des façons de réagir et dépasser vos craintes.
C’est par la pratique que vous acquerrez de nouveaux rĂ©flexes, Ă fore d’entrainement, de tests, et de temps.
Alors si vous souhaitez muscler votre capacitĂ© Ă exprimer ce qui est juste pour vous, le tout dans une ambiance sĂ©curisante et lĂ©gère, contactez-moi!Â
Attention au « coach surfing » !
Comme moi, vous voyez certainement ce mot « coach » utilisé à toutes les sauces. Coach sportif, coach jardinage, coach image, coach minceur, etc etc. Les étagères des kiosques à journaux en sont l’illustration directe.
C’est une telle submersion qu’on aurait envie de s’en protéger. Alors je comprends ce regard méfiant et incrédule que je perçois chez certaines personnes quand je les informe que je suis coach professionnel.
Encore hier, à l’occasion d’une rencontre organisée par un réseau d’entrepreneurs : en 10 mn, à peine arrivée, j’ai eu droit à  : « Alors surtout ne dis pas que tu es coach hein, alors ça on en voit passer », puis « mais des coachs on en voit tous les jours, pourquoi toi et pas un autre ? » ….hum hum.
Je ne sais pas s’ils disent la même chose aux conseillers patrimoniaux, aux comptables, aux courtiers, aux psychologues, aux vendeurs de vêtements, aux infographistes…Je me demande juste ce que ma présence vient heurter en eux pour qu’ils en viennent à me dire ça.
La bonne nouvelle c’est que plus j’entends ce genre de remarque ou « conseil », et plus ça me conforte dans le constat que cette profession de coach mérite d’exister !
Le problème c’est que, comme dans toutes les disciplines et professions, le mot est utilisé à des fins commerciales et business, il est détourné de son essence même.
Par exemple, quand vous lisez dans la presse: « Confinement, les bons conseils d’un coach » rien de plus facile que d’assimiler coach Ă conseil. Cette tournure de phrase suppose que quelqu’un qui ne vous connait pas, aurait non seulement des conseils Ă vous donner, et qu’en plus ce sont les bons !Â
Le rôle du coach est à l’opposé de cela, ce n’est ni un formateur, ni un consultant, ni un thérapeute. Mais alors c’est quoi ?
Pour avoir la réponse à cette question, trois options :
- lire cet article/podcast: un coach c’est un peu comme un photographe et son studio Ă lui tout seul Â
- regarder la vidĂ©o Gabriel Hannes, Ex-prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration EMCC France, de laquelle je suis membre: « Qu’est ce qu’un coach professionnel ? » , en 5 mn : https://youtu.be/DAb0etjLX5sÂ
- venir tester une sĂ©ance de coaching : sans engagement- SĂ©ance offerte aux 5 premiers qui se signaleront d’ici fin Janvier 2022 !
Meilleurs voeux !
Quand il y a 3 fois le chiffre 2 dans une année, il semblerait qu’en 2 temps 3 mouvements, l’action et le mouvement puissent reprendre leur place pour une année « ex-statique ».
Mes voeux les meilleurs pour 2022, chacun à son rythme et toujours avec un peu de légèreté !
Faciliter des temps de cohésion de groupe: un rôle exigeant et complexe
Figurez-vous que faciliter des temps de teambuilding n’a pas grand chose à voir avec la facilité. Au contraire, le rôle de « facilitateur.rice » existe justement parce que ce qui se joue dans les dynamiques collectives est souvent complexe.
Alors en quoi le rĂ´le de facilitateur.rice est-il complexe ?Â
Parcequ’il fait appel Ă deux grands types d’aptitudes:
1/ la capacité à penser, designer et programmer la session avant le jour J
2/ la capacité à inspirer, animer et gérer le groupe le jour J
Vous-mĂŞmes, vous sentez-vous, peut-ĂŞtre, plus Ă l’aise pour conceptualiser, organiser planifier, lĂ oĂą votre collègue est Ă l’aise pour parler devant un groupe ou donner l’énergie de l’action. * (Ou l’inverse). Et bien, pour un facilitateur.rice ou teambuider, ces deux facettes d’une personnalitĂ© sont rĂ©gulièrement sollicitĂ©es, c’est pourquoi il est fort recommandĂ© d’avoir plus d’un tour dans son sac!Â
D’accord mais de quoi ce sac est-il rempli alors?Â
Tout d’abord, pendant la phase de conception du programme:
Une bonne dose de pédagogie et d’empathie
Tout l’enjeu du facilitateur.rice est de crĂ©er et proposer des activitĂ©s qui rĂ©pondent Ă un besoin prĂ©cis. Quel thème les participants ont-ils intĂ©rĂŞt Ă tester/travailler pour amĂ©liorer leur fonctionnement collectif? Cela peut ĂŞtre, par exemple, la capacitĂ© d’écoute mutuelle, le soutien et la confiance dans le groupe, la recherche de solutions collectives et crĂ©atives, de mieux se connaitre… etc. C’est bien en fonction de ces besoins concrets que le facilitateur imagine et construit ses sĂ©quences.
De l’imagination et de la créativité pour du sur-mesure
Peut-ĂŞtre connaissez-vous ou avez-vous rĂ©cemment participĂ© Ă des activitĂ©s brise glaces (ou icebreakers). Ces « jeux », proposĂ©s en dĂ©marrage de rĂ©union, workshops collectifs ou sĂ©minaire, ont pour rĂ´le de mettre les participants dans les bonnes conditions pour atteindre leur objectif de travail. Quand ils sont bien choisis, les « icebreakers » apportent un vrai plus. Mais, cette tendance se rĂ©pandant de plus en plus, l’effet de surprise ne joue plus systĂ©matiquement. Cela vaut aussi pour certains outils d’accompagnement largement utilisĂ©s dans le secteur du coaching d’équipe et de l’accompagnement de projet. Par exemple, je vous partage le tĂ©moignage d’un participant Ă un Ă©vènement teambuilding dans son entreprise: « Pfff, les facilitateurs sont arrivĂ©s Ă 3, ils nous encore fait faire le Speedboat, sauf qu’on Ă©tait 60 personnes, t’imagines mĂŞme pas le nombre de post-its…on en n’a rien retiré »  Dommage… Le meilleur moyen de savoir se servir de ses outils c’est donc encore de les crĂ©er soi-mĂŞme. Place Ă la crĂ©ativitĂ© et Ă l’imagination! Et tant mieux car c’est ce qui rend ce mĂ©tier si stimulant. Pour ma part, je m’inspire beaucoup des univers du chant et rythme, du théâtre et du coaching. C’est d’ailleurs de lĂ qu’est nĂ©e le Leitmotiv de mon activitĂ© en entreprise: « Equipes accordĂ©es: Projets rythmĂ©s ! »Â
De la rigueur et du pragmatisme
L’organisation logistique et pratique de l’activité de Teambuilding est essentielle: préparer le matériel et les fournitures, configurer la salle, penser aux ravitaillements, définir les bons timings pour chaque séquence et s’y tenir…autant de points qui jouent beaucoup dans la réussite d’un temps de teambuilding ou d’une session de travail. # Rigueur, ponctualité et pragmatisme
Ensuite, le jour J
Une grande capacité d’adaptation et d’improvisation
Le programme est ficelĂ©, timĂ© Ă la minute. Tout est près a priori…sauf que dans 99,99% des cas, un Ă©vènement extĂ©rieur s’invite Ă la fĂŞte. Exemple: « Je suis navrĂ© mais on a eu un dĂ©gât des eaux dans la salle rĂ©servĂ©e pour votre activitĂ© cette nuit », ou « On ne vous a pas prĂ©venu.e avant mais une personne non voyante a rejoint notre Ă©quipe » etc . J’ai plein d’autres anecdotes Ă vous raconter. Improvisation et adaptation deviennent alors primordiales pour faire Ă©voluer le programme, ni vu ni connu dans la joie et la bonne humeur, tout en gardant l’objectif de travail en ligne de mire. D’oĂą l’intĂ©rĂŞt de faire de la place Ă l’imprĂ©vu dans les programmes et de s’amuser Ă rebondir dessus. La salle n’est pas dispo? Transformons l’activitĂ© pour qu’elle soit possible dehors dans ce cas. Une personne non-voyante rejoint l’équipe ? Ok, donc je vais redoubler de vigilance pour verbaliser et expliciter toutes les consignes et adapter l’activitĂ© prĂ©vue #crĂ©ativitĂ©Â
La sensibilitĂ© d’un capteurÂ
Qui l’eut crĂ», ĂŞtre douĂ© de sensibilitĂ© est un vrai point fort pour le rĂ´le de facilitat.eur.rice. C’est comme ĂŞtre en permanence une sorte de capteur d’énergie de groupe. En fonction de ce qui est reçu, au facilitateur.rice de rĂ©tablir l’énergie nĂ©cessaire pour remplir l’objectif visĂ©. Par exemple: fournir du pep’s lĂ oĂą il en manque pour conclure un atelier et en tirer des dĂ©clinaisons opĂ©rationnelles pour l’entreprise. A l’inverse, recentrer le groupe autour de l’objectif quand les Ă©nergies se dispersent. Cela peut ĂŞtre aussi repĂ©rer les personnes qui ont besoin d’être soutenues pour trouver leur place dans le groupe. Sentir quand des non-dits perturbent le travail, donner un cadre sĂ©curisant pour les exprimer et retrouver des postures constructives. #intelligence Ă©motionnelleÂ
Et enfin, la cerise sur le gâteau: un brin de légèreté et d’humour
Le trait d’humour bien placĂ© et subtilement amenĂ© est le meilleur brise-glace que je connaisse… Je ne parle pas de faire un One Man ou Woman Show, bien Ă©videmment. Mais plutĂ´t de vĂ©hiculer un climat dans lequel l’humour et la lĂ©gèretĂ© ont leur place. C’est Ă dire, Ă la fois rebondir sur les Ă©lans comiques amenĂ©s par les participants eux-mĂŞmes (ce qui arrive très très souvent) et aussi, ponctuellement, provoquer les sourires (voire les rires) quand c’est opportun. Mais attention, c’est un jeu risquĂ© et subtil car propice Ă la dispersion du groupe, ou pire: au « bide ».  LĂ encore, c’est une histoire de feeling. #subtilitĂ©
Bref, si vous voulez en savoir plus sur ce métier de Facilitateur.rice, le plus « facile » reste encore de m’appeler !
Cyrielle GIROD
Quand t’es dans le brouillard, depuis trop longtemps…
Etre dans le brouillard sans perspective c’est angoissant. Et pourtant, il existe des lignes directrices, des guides pour vous aider Ă vous repĂ©rer dans un contexte flou. C’est l’un des objectifs du coaching: identifier ce qui vous guide de l’intĂ©rieur, et les ressources sur lesquelles vous pouvez compter, pour continuer d’avancer sereinement dans le brouillard. Je vous reçois Ă Vouvray ou en visio quand vous ĂŞtes prĂŞts.
Besoin de retrouver votre équilibre ?
Besoin de retrouver votre Ă©quilibre ? Faites-vous aider pour objectiver ce qui vous coĂ»te, vous prend du temps, de l’Ă©nergie, ce qui vous ressource, comment etc.
Cherchez la petite bĂŞte
Pour tous ceux qui aiment bien « chercher la petite bĂŞte »… DĂ©cortiquer, dissĂ©quer, observer, scruter, analyser, dĂ©couper, recombiner, questionner… Si ces mots rĂ©sonnent pour vous, il semblerait bien que vous ayez des prĂ©dispositions pour la pensĂ©e critique et crĂ©ative, autrement dit: la philo !